République centrafricaine : panique générale dans la commune minière de Bakouma.

Les combattant de l'ex-coalition Seleka. CopyrightDR
Les combattant de l’ex-coalition Seleka. CopyrightDR

 

 

République centrafricaine : panique générale dans la commune minière de Bakouma.

 

 

Bria (CNC)-Cible d’une attaque du FPRC, la sous-préfecture de Bakouma, située au sud-est de la République centrafricaine, s’est replongée dans la confusion et la peur depuis ce dimanche 30 décembre 2018.

 

Selon nos informations, environ 40 hommes lourdement armés en provenance de la ville de Bria dans la Haute-Kotto se sont affrontés violemment avec un groupe des miliciens Anti-Balaka à 30 kilomètres de la commune minière de Bakouma ce dimanche 30 décembre 2018.

Cependant, les habitants, informés des combats qui se déroulent non loin d’eux, se sont pris de panique et quittent précipitamment la ville pour se mettre à l’abri à Bangassou pour les uns, tandisque les autres s’éparpillent ailleurs.

Alors que les assaillants, qui ont quitté la vßîle de Bria 24h plutôt, ont fait une escale tactique à 60 kilomètres de Bakouma dans la commune de Nzako dans le but de se renseigner sur les positions de leurs ennemis qui se trouvaient non loin d’eux.

Après quelques heures d’escale sans nouvelle à Nzako, ils ont décidé d’envoyer 10 hommes en éclairage sur l’axe Bakouma pour recueillir des informations. C’est en ce moment qu’ils sont tombés dans une embuscade tendue par les Anti-Balaka à 30 kilomètres de Bakouma et la moitié des assaillants ont été tués dans les échanges des tirs.

À Bangassou, les déplacés de Bakouma qui sont arrivés en masse ont alerté les soldats FACA déployés dans la ville. Deux sections ont été envoyées sur place pour protéger la ville.

Tandisqu’à Nzako, les assaillants, qui sont tous des hommes du FPRC de Nourredine Adam, attend toujours depuis lundi 31 décembre des renforts de Bria pour tenter à nouveau d’attaquer la sous-préfecture de Bakouma qu’ils ne ses son pas intéressés depuis 4 ans.

Cependant, à Bria, les gens se demandent à quel double-jeu pratiquent les Russes dans ce combat, d’autant plus que des sources concordantes confirment que ce sont eux qui ont remis des minutions aux rebelles du FPRC qui ont fait le combat de Bakouma ?

Selon nos informations, le gouvernement prévoit depuis plusieurs jours d’octroyer les zones minières de Bakouma aux Russes pour exploitation, mais les miliciens Anti-Balaka qui contrôlent la ville depuis 4 ans ne sont pas du tout d’accord avec la proposition du gouvernement de libérer leurs chantiers. Avec ce combat de Bakouma, le masque des Russes vient de tomber publiquement aux yeux du monde.

Rappelons que la commune minière de Bakouma est réputée par son gisement d’uranium, exploité par la société canadienne UraMin avant d’être racheté par la société française Areva en juillet 2007 pour la somme de 1,8 milliard d’euros que le gouvernement de l’époque juge irrégulier.

 

Moïse Banafio, grand reporter et correspondant du CNC pour le grand nord.

 

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