Report de la première session criminelle de la Cour d’appel de Bouar : Quand les obstacles entravent la justice en RCA
Bangui, 31 janvier 2024 (CNC) – La République centrafricaine se retrouve face à un nouvel écueil judiciaire avec le report inattendu de la première session criminelle de la Cour d’appel de Bouar . Prévue initialement du 5 février au 5 mars à Berberati, cette session devait statuer sur 35 dossiers provenant de différentes régions du pays, dont Bouar , Nola, Bangui, Berberati et Carnot. Cependant, le tirage au sort des jurés populaires, crucial pour accompagner les juges, n’a pas eu lieu, laissant planer l’ombre de l’incertitude sur la quête de justice.
Le Procureur général près de la cour d’appel de Bouar, Nicaise Didier Guindera, a expliqué les raisons derrière ce report. La première cause concerne le transfert des accusés des autres maisons d’arrêt vers Berberati. Jusqu’à présent, seuls ceux de Bouar et de Bangui ont été transférés, tandis que Carnot et Nola posent problème en raison d’une évasion massive à Carnot, retardant le transfert prévu.
La deuxième raison est liée à la nécessité de la présence des avocats commis d’office aux côtés des accusés. Cependant, les avocats ont exprimé leurs préoccupations quant aux coûts engendrés par le déplacement, en particulier les frais de dossier de 50 000 francs par dossier à Bangui. Le déplacement à Berberati soulève des questions d’hébergement, créant un dilemme logistique pour les défenseurs, qui refusent de se déplacer tant que leur situation n’est pas clarifiée.
Ce report soulève des interrogations cruciales sur l’efficacité du système judiciaire en République centrafricaine. Les évasions massives dans les maisons d’arrêt, les problèmes logistiques liés aux transferts d’accusés et les défis financiers auxquels sont confrontés les avocats commis d’office soulignent les failles structurelles du système judiciaire.
Le report de la première session criminelle de la Cour d’appel de Boire expose les défis systémiques qui persistent en République centrafricaine. Les obstacles logistiques, financiers et sécuritaires entravent la quête de justice, compromettant la tenue des sessions judiciaires prévues. La réponse du garde-dessous sera cruciale pour déterminer les mesures à prendre afin de surmonter ces obstacles. En attendant, la population centrafricaine reste dans l’attente d’une justice qui se fait désirer, confrontée à des réalités qui mettent en lumière la nécessité d’une réforme judiciaire approfondie pour garantir un système légal fonctionnel et équitable.
Par Anselme Mbata
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