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Réfutation des allégations du pouvoir de Bangui : Les États-Unis coupent court aux manipulations

Réfutation des allégations du pouvoir de Bangui : Les États-Unis coupent court aux manipulations.

 

 

L'ambassadrice des États-Unis en République centrafricaine, Patricia Mahoney et le chef d'État centrafricain Faustin Archange Touadera au palais de la renaissance le 21 juillet 2022.
L’ambassadrice des États-Unis en République centrafricaine, Patricia Mahoney et le chef d’État centrafricain Faustin Archange Touadera au palais de la renaissance le 21 juillet 2022.

 

 

Bangui, 12 juin 2023 (CNC) — Dans un communiqué de presse publié sur son site Internet vendredi 9 juin 2023, l’ambassade des États-Unis en Centrafrique a tenu à mettre les choses au clair concernant les allégations propagées par le pouvoir de Bangui et le groupe paramilitaire russe Wagner. Contrairement à ce qui a été annoncé, faisant croire que les États-Unis soutiennent le référendum constitutionnel annoncé par le Président de la République Faustin Archange Touadera, l’ambassade des États-Unis réfute ces affirmations mensongères et donne de précision.

 

L’ambassade des États-Unis affirme dans sa déclaration que la Constitution est le fondement d’une démocratie, garantissant un système de gouvernement qui est du peuple, par le peuple et pour le peuple, tout en consacrant ses droits, y compris le droit de choisir ses dirigeants. Il est essentiel que toute proposition de modification de la constitution se déroule dans le cadre d’un processus ouvert, transparent, libre et équitable, permettant aux électeurs de faire un choix éclairé et sans contrainte.

 

Lors de sa rencontre avec le Président Faustin Archange Touadera le 6 juin, l’Ambassadrice des États-Unis en Centrafrique Madame Patricia A. Mohaney a souligné l’importance d’un processus de référendum constitutionnel transparent, libre et équitable, reflétant la volonté du peuple centrafricain. Cette position claire exprimée par l’ambassade des États-Unis met un terme aux rumeurs propagées par le régime de Bangui, suggérant que les États-Unis auraient soutenu le référendum annoncé par le Président Touadera pour le 30 juillet prochain.

 

En déclarant que toute proposition de modification de la constitution doit se dérouler dans un processus ouvert, transparent, libre et équitable, l’ambassade des États-Unis dénonce implicitement la manière dont le Président Touadera conduit ce processus référendaire. En effet, de nombreuses questions se posent quant à la clarté du processus en cours. Qui a rédigé le projet de constitution ? Quel comité de rédaction y a participé ? Quand a-t-il commencé et quand prendra-t-il fin ? Ces interrogations soulignent que le projet de constitution du Président Touadera, dont le contenu est resté secret jusqu’à ce jour, ne représente pas la volonté du peuple centrafricain.

 

Les États-Unis soutiennent l’idée que, dans le projet de constitution du Président Touadera, personne en dehors du cercle du pouvoir n’est associé. Le projet est rédigé par les hommes de Wagner depuis la Russie. Cette exclusion des autres acteurs et le manque de transparence sont des motifs de préoccupation, car ils contredisent les principes fondamentaux d’une démocratie véritable.

 

Un conseiller politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain, le MLPC, souligne à juste titre que la seule constitution qui a suivi un processus démocratique complet et digne, est celle du 30 mars 2016, qui est maintenant menacée de disparition tragique. Ce conseiller politique rappelle le processus exemplaire, du jamais vu, plusieurs fois rappelé par son président, l’honorable Martin Ziguélé, qui comprenait des consultations de base, le Forum de Bangui, la rédaction concertée de la Constitution par une assemblée constituante représentant toutes les couches de la société et bénéficiant de l’assistance de plusieurs experts internationaux et enfin bouclé par un vote populaire, le referendum, non contesté.

 

Selon ce conseiller, non seulement le processus de modification de la constitution actuelle n’est pas prévu par la Constitution en vigueur, ce qui le rend illégal, mais en plus le comité qui l’a rédigé est inconnu et le projet est classé secret d’État. Ces éléments soulèvent des interrogations légitimes quant à la légitimité et à l’intégrité du processus en cours.

 

L’ambassade des États-Unis a donc raison de souligner ces préoccupations et de rappeler que la transparence et la participation de tous les acteurs sont essentielles dans un processus constitutionnel légitime. Les autorités de Bangui doivent écouter les voix de la communauté internationale et s’engager véritablement dans un processus démocratique respectant les principes fondamentaux de la gouvernance démocratique.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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