Référendum de la honte : Première réaction au sein du gouvernement
Bangui, 17 juillet 2023 (CNC) – La ministre du commerce, Léa Mboua Koyassoum Doumta, a exprimé, ce dimanche 16 juillet 2023, son désaccord et sa profonde préoccupation concernant le projet de la nouvelle constitution du président Faustin Archange Touadera. Qualifiant ce projet d’illégal et controversé, elle a souligné les divisions, la peur, les mensonges et l’hypocrisie qui, selon elle, constituent les fondements de cette nouvelle constitution. Dans un post où elle partage sa réaction, elle remet en question les véritables intentions du gouvernement et met en lumière le manque de consultation populaire lors de l’élaboration de cette proposition.
Un héritage constitutionnel négligé :
Madame Léa Mboua Koyassoum Doumta rappelle que la Constitution du 30 mars 2016, actuellement remise en question, a été rédigée par des compatriotes centrafricains, prenant en compte les leçons tirées des crises passées. Cette constitution a été le fruit d’un travail consensuel visant à garantir la stabilité et la cohésion nationale. Elle souligne également le paradoxe de ceux qui critiquent aujourd’hui cette constitution alors qu’ils ont auparavant fui le pays après avoir créé la Séléka, contribuant ainsi à l’instabilité et à la souffrance du peuple centrafricain.
Un manque de consultation populaire :
La ministre du commerce soulève une préoccupation majeure en dénonçant le manque de consultation de la population lors de l’élaboration de la nouvelle constitution. Elle révèle que dans son quartier, Gobongo3, personne n’a été consulté pour un éventuel changement constitutionnel. Ces affirmations mettent en doute la légitimité du processus de révision constitutionnelle en cours et remettent en question la prétendue volonté du peuple qui aurait réclamé un changement constitutionnel.
Division, peur, mensonge et hypocrisie :
Léa Mboua Koyassoum Doumta souligne les piliers sur lesquels repose la nouvelle constitution, selon elle. La division est alimentée par un processus qui ne prend pas en compte les opinions et les voix divergentes au sein de la société. La peur se répand parmi les citoyens qui se sentent menacés par les délinquants prêts à les insulter et à les intimider en raison de leurs opinions divergentes. Les mensonges sont véhiculés par ceux qui prétendent que le peuple a demandé ce changement constitutionnel, alors que la réalité semble indiquer le contraire. Enfin, l’hypocrisie est évoquée en référence aux motifs cachés derrière cette révision constitutionnelle et l’absence de transparence dans le processus.
Rappelons que la réaction de la ministre du commerce, Léa Mboua Koyassoum Doumta, à l’égard du projet de la nouvelle constitution du président Touadera soulève des inquiétudes légitimes quant à la légitimité et à la transparence de ce processus. Ses déclarations mettent en lumière le manque de consultation populaire et les prétendus mensonges entourant cette révision constitutionnelle. Si ces préoccupations ne sont pas abordées de manière adéquate, il est à craindre que la division, la peur, les mensonges et l’hypocrisie ne continuent à miner la stabilité et la cohésion nationale de la République centrafricaine.
Par Alain Nzilo
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