Référendum de la honte : le préfet de Nana-Mambéré Marcel Bagaza fait la porte à porte pour les quêtes
Bangui, 10 juillet 2023 (CNC) – La République Centrafricaine est actuellement plongée dans une crise politique sans précédent, aggravée par la décision controversée du Président Faustin Archange Touadera d’organiser un référendum illégal. Mais ce qui est encore plus choquant, c’est la façon dont le préfet de la Nana-Mambéré, Marcel Bagaza, agit pour soutenir cette initiative douteuse. En lançant une opération de contributions forcées auprès des fonctionnaires et agents de l’État, il exploite la population locale, laissant un goût amer de manipulation et de mépris pour les droits démocratiques fondamentaux.
Dès le 19 juin 2023, la direction nationale de campagne référendaire sous le contrôle de la Commission Finance, a commencé une opération de contributions dans le cadre du référendum constitutionnel. Cette action, soi-disant destinée à financer la campagne référendaire, est en réalité une forme déguisée de pression sur les fonctionnaires et agents de l’État. Le préfet de la Nana-Mambéré, Marcel Bagaza, a explicitement demandé leur “implication” dans cette contribution, laissant peu de place à la liberté de choix.
Cette pratique rappelle les jours sombres de l’autoritarisme et de la manipulation politique. Les fonctionnaires et agents de l’État se retrouvent piégés dans une situation où ils sont contraints de contribuer à une cause qui va à l’encontre de leurs convictions ou de subir les conséquences potentiellement graves de leur refus. Cela ne ressemble en rien à un processus démocratique légitime et éthique, mais plutôt à une forme de racket institutionnalisé.
Le préfet de la Nana-Mambéré, en tant que représentant de l’État, a la responsabilité de protéger les droits et les intérêts de la population qu’il sert. Au lieu de cela, il agit comme un pion au service du Président Touadéra, ignorant les principes fondamentaux de l’État de droit et de la démocratie. En exploitant la population locale avec des quêtes forcées, il trahit la confiance qui lui a été accordée et fait preuve d’un mépris flagrant pour les droits fondamentaux de ses concitoyens.
Il est également important de souligner que ce référendum constitutionnel est lui-même illégal. Le Président Touadéra cherche à modifier la Constitution dans le but de prolonger son mandat présidentiel, en dépit des limites constitutionnelles claires. Cette manœuvre est une violation flagrante des principes démocratiques. En soutenant activement cette initiative, le préfet de la Nana-Mambéré se rend complice d’une grave atteinte à l’État de droit et à la volonté du peuple centrafricain.
Par Alain Nzilo
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