Les rumeurs d’une attaque de Bangui paralyse le projet du référendum de Touadera
Bangui (République centrafricaine) – Prévu pour cette fin d’année 2022 pour les uns, début 2023 pour les autres, le projet du référendum constitutionnel voulu par le Président de la République disparaît subitement des médias en faveur de la situation sécuritaire inquiétante du pays. Certains proches du chef de l’État souhaitent même son annulation pure et simple.
Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 12 décembre 2022
Les rumeurs d’une éventuelle attaque de Bangui paralyse le projet du référendum
Malgré que les conditions d’un référendum constitutionnel ne sont pas remplies au regard de la Constitution du 30 mars 2016, et malgré l’avis défavorable de la cour constitutionnelle qui a déclaré illégale et anticonstitutionnelle la procédure, le Président de la République, le mathématicien de Boy-Rabe, complètement aveuglé par l’obtention d’un troisième mandat présidentiel doublé d’une présidence à vie, semblait décider à ne plus respecter la Constitution et les lois de son pays. Ainsi, il avait annoncé l’organisation d’un référendum constitutionnel d’ici fin 2023 afin de doter son pays d’une nouvelle constitution, synonyme d’un troisième mandat.
Avec ses partisans, ils ont inondé la scène politique nationale durant près de six mois avec cette histoire de la reforme constitutionnelle jusqu’à l’annonce de la présence massive des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans le Nord, suivie de celle d’un prétendu bombardement par des « missiles »de la base des mercenaires de Wagner à Bossangoa par un avion furtif non identifié attribué aux rebelles de la CPC soutenu par le Tchad voisin.
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Référendum mis de côté, Héritier Doneng alerte
Désormais, la reforme constitutionnelle de Touadera est mise à côté. On nous parle seulement d’une éventuelle attaque des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) sur Bangui visant à chasser le président Touadera et ses mercenaires russes de Wagner du pouvoir. La peur change radicalement du camp. Monsieur Héritier Doneng, passant de son statut du chef milicien à celui du front républicain, est devenu aussi un chef de renseignement, un lenceur d’alertes du régime.
Dans un post qu’il a publié jeudi sur la plateforme de messagerie sociale WhatsApp, l’homme alerte sans fournir les preuves sur l’arrivée de 400 véhicules tout terrain fournis par la France aux rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) en vue d’attaquer la capitale centrafricaine.
« Informations sécuritaires urgentes. Le Tchad a reçu 400 véhicules de transport des troupes de la France en vue d’une éventuelle déstabilisation du gouvernement centrafricain. Une partie de ces véhicules se dirige vers la frontière sud du Tchad. J’ai mis mes points focaux dans la zone sud en alerte maximale. Je vous exhorte à une vigilance extrême. Les entrées nord, sud par le Tchad et le Congo doivent être surveillées jour et nuit », affirme monsieur Héritier Doneng.
Affaire à suivre…
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