« Suite à la violation grave et intentionnelle de ses droits fondamentaux, notre client se réserve
le droit de saisir incessamment les instances judiciaires compétentes tant en République démocratique du Congo qu’à l’étranger », a déclaré Me Raphaël Nyabirungu, chef du collectif d’avocats congolais de M. Kabila.
Des collectifs d’avocats sont constitués en France, en Afrique du Sud et en RDC, a indiqué Me Nyabirungu.
Kabila a été victime de « l’acharnement de la part des médias internationaux politiquement orientés, manipulés et instrumentalisés » qui ont reçu la mission « d’intensifier la crise politique en RDC aux fins de maintenir le contrôle du sol et du sous-sol congolais », a-t-il estimé.
Professeur de droit pénal, M. Nyabirungu s’est dit étonné que les médias se soient focalisés sur un seul homme, M. Kabila, « qui n’a causé aucun tort à aucun de leurs pays, sans présenter une seule preuve, une seule transaction en son nom ou à son profit, sans indiquer un seul compte en son nom ».
Vantant le patriotisme de l’ancien président Kabila, Me Nyabirungu a indiqué que l’enquête « Congo Hold-up » était truffée « d’insinuations malveillantes d’une hargne rare », qui mettent en cause « l’intégrité » des médias et ONG auteurs de l’enquête.
Les données qui accusent le clan Kabila ont été analysées par 19 médias internationaux, dont Le Soir, et 5 ONG pendant six mois sous la coordination du réseau European Investigative collaborations (EIC).
Âgé aujourd’hui de 50 ans, Joseph Kabila est arrivé au pouvoir à 29 ans, en janvier 2001, après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila qui avait renversé en 1997 l’ancien dictateur Mobutu Sese Seko.
Il a été président jusqu’en janvier 2019, lorsque l’actuel chef de l’État et ancien opposant Félix Tshisekedi lui a succédé.