RCA : vive tension interethnique à Baboua, les 3R se positionnent toujours dans la ville.

Publié le 2 mai 2020 , 5:21
Mis à jour le: 2 mai 2020 5:21 am
Ville de Baboua par Wikipédia.
Ville de Baboua par Wikipédia.

Bouar (République centrafricaine ) – Prétextant de vouloir protéger les populations Peuls, les combattants rebelles de 3R ont occupé militairement la ville de Baboua, sous-préfecture de la Nana-Mambéré depuis 48 heures, malgré les négociations entamées vendredi par le préfet de la Nana-Mambéré, et assisté parle chef rebelle Abbas Sidiki. Les fonctionnaires, affectés dans la ville, demandent aux autorités l’évacuation de leur famille à Bouar ou à Bangui. La tension est encore palpable, et les populations sont toujours dans la brousse.

 

Avec trois (3) véhicules BJ75 lourdement armés, les rebelles de 3R ont pris position depuis 48 heures dans la ville de Baboua, créant la psychose parmi les populations civiles.

Selon des informations recueillies sur place, quelque deux cents (200) combattants rebelles de 3R, en provenance de la commune d’élevage de Niem-Yéléwa sur des véhicules et des motos,  ont assiégé la sous-préfecture de Baboua, au nord-ouest de la République centrafricaine,  suite à l’assassinat d’un sujet peul par un natif de la ville qui aurait soupçonné celui-ci d’avoir violé sa fille mineure.

Après des négociations entamées ce vendredi 1er mai 2020 par le préfet de la Nana-Mambéré en présence du chef rebelle Abbas Sidiki, les rebelles ont accepté de quitter la ville. Mais à la grande surprise de tout le monde, ce samedi 02 mai, une bonne partie de ces rebelles est encore présente dans la ville, prétextant vouloir rester pour protéger les populations civiles peules, menacées par les « chrétiens ».

Et ce n’est pas tout, les rebelles ne font pas que rester les bras croisés. Selon les populations locales interrogées par CNC, ils auraient agressé dans la journée de vendredi trois jeunes de la ville.

Pour l’heure, la tension est toujours palpable, et les rebelles ont installé 5 checkpoints dans la ville, prétextant vouloir rester pour protéger les populations civiles peules de Baboua.

Cependant, dans la matinée de vendredi matin, les fonctionnaires affectés à Baboua ont tenu une réunion de crise dans laquelle ils ont demandé aux gouvernements l’évacuation de leur famille  à Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré,  ou à Bangui, capitale nationale, en raison de la situation sécuritaire très préoccupante sur place.

Du côté de la Minusca, un ultimatum a été lancé aux rebelles depuis vendredi.

Affaire à suivre.

 

Gervais Lenga

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