Bangui, République centrafricaine, vendredi, 13 novembre 2020, 09:16:14 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Trois jours après la clôture de dépôt de candidatures auprès de l’autorité nationale des élections qui affirme avoir enregistré 22 dossiers pour la présidentielle, et plus d’un millier pour les législatives, tous les regards sont désormais tournés vers la cour constitutionnelle qui a jusqu’à 03 décembre pour rendre publiques les listes définitives des candidats, présidentielle comme législatives. Cependant, la plateforme Béoko, qui soutient la candidature du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA appelle les potentiels candidats au respect des prochaines décisions de la cour constitutionnelle. Pourquoi ?
Mercredi, 11 novembre, à Bangui, la coordination de la plateforme « BÉOKO», composée des partis et associations politiques qui se sont engagés à soutenir la candidature du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA à la présidentielle du 27 décembre 2020, a appelé, lors d’un point de presse, tous les prétendants à faire preuve de maturité au moment de la publication des listes définitives des candidats par la cour constitutionnelle.
Selon les responsables de cette plateforme politique, l’heure n’est plus au conflit, mais à l’apaisement. Selon eux, certains candidats savaient pertinemment qu’ils sont inéligibles selon le code électoral, mais ont déposé quand même leur dossier auprès de l’autorité nationale des élections pour la simple raison qu’ils voudraient créer de trouble en cas de rejet.
« Cette question de candidature pose problème par rapport à l’interprétation de l’article 36 qui définit les conditions d’éligibilité. Nous, nous constatons que c’est de velléité qui se prépare. C’est pour cela que nous voulons informer et attirer l’attention de la communauté nationale, internationale, et au peuple centrafricain De rester vigilants parce qu’on ne peut pas à la fois prendre le chemin de la République, c’est-à-dire de la démocratie, et aller à l’encontre des principes démocratiques », a déclaré monsieur Patrick Thierry Akoloza, rapporteur général de cette plateforme politique, qui a également ajouté que « si vous voyez engouement manifesté par les candidats, aux législatives nous avons 1000 aujourd’hui, nous avons 22 candidats à l’élection présidentielle. Tout ce beau monde-là c’est parce qu’ils ont envie de la paix. Mais généralement en Afrique, quand on aura les élections, il y’en a qui prépare des contestations et des troubles. C’est pour cela que nous voulons attirer l’attention des uns et autres », a-t-il ajouté.
Or, dans les rues de la capitale, nombreux sont ceux qui se demandent la raison de cette déclaration de la coordination de la plateforme Bioko.
« Le chef de l’État a-t-il quelques pressions politiques à faire sur la cour constitutionnelle afin d’invalider injustement la candidature de certains de ses opposants ?
Justement, lors d’un point de presse de la coalition de l’opposition démocratique, le porte-parole, maître Nicolas Tiangaye avait déclaré que le gouvernement serait en train de manœuvrer en coulisse afin de disqualifier les candidatures de certains membres de l’opposition démocratique.
Cependant, quelques semaines plutôt, lors d’un autre point de presse de l’opposition démocratique, l’ancien Président François Bozizé, actuel Président de la COD2020, avait déclaré que le projet de la modification du code électoral approuvé par le l’Assemblée nationale serait un jeu du pouvoir tendant à le disqualifier de la course au fauteuil présidentiel.
Un mois plus tard, son Directeur de campagne, après le dépôt des candidatures de l’ancien Président auprès de l’autorité nationale des élections, indique à CNC qu’ils sont très confiants pour la validation de la candidature de leur champion François Bozizé par la cour constitutionnelle.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
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