Bangui (République centrafricaine ) – Pour les proches du chef de l’État, le professeur Faustin Archange TOUADERA, il ne fait aucun doute, celui-ci vient d’échapper à une tentative de coup de force, et la peur s’empare du palais de la Renaissance, qui a été déserté totalement ce mardi 14 avril 2020.
Décidément, le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, dans sa panique, risquerait personnellement d’abandonner ce pays, la République centrafricaine qu’il dirige de main de fer depuis mars 2016.
Si certains observateurs pensent que c’est un spectacle du coq face au bruit de son pet qu’il est en train de faire ce dernier temps devant le peuple centrafricain, au palais de la Renaissance, on ne prend pas à la légère toutes les rumeurs du bruit des bottes entendues confusément dans les quartiers de la capitale ce dernier temps.
Ainsi, ce mardi 14 avril, tous les conseillers du chef de l’État, ainsi que d’autres fonctionnaires détachés à la présidence de la République, ont été priés de rester chez eux à la maison avant un retour progressif au calme dans le pays. Mais de quel trouble parle-t-on ?
Ceci n’est pas une blague, encore moins un poisson d’avril ! Le chef de l’État, selon ses proches, vient d’échapper à une tentative de coup d’État dans la nuit du lundi à mardi 14 avril 2020. Et il s’en sort bien, selon les mêmes sources.
D’après un officier supérieur de la gendarmerie contacté par CNC, Touadera est en train d’être manipulé comme un bout de papier par certains de ses propres conseillers qui veulent lui faire croire qu’ils maîtrisent la situation du pays. Et grâce à eux, rien ne va lui arriver.
Il y’a leu de noter que depuis le retour clandestin au pays de l’ancien Président de la République François Bozizé après six ans d’exil en Ouganda, le pouvoir de Bangui est en perdition. Des rumeurs de coup d’État en préparation se multiplient dans le pays.
C’est dans ce contexte que certains fonctionnaires, de l’ethnie Gbaya qui sont dans l’entourage du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA ont été tout simplement limogés. On pense à son chauffeur, aussi de l’ethnie Gbaya, qui a été limogé un petit matin après son arrivée sur le lieu de son travail, devant le portail de la résidence de son patron Touadera, au quartier Boy-Rabe, dans le quatrième arrondissement de Bangui. Et ce n’est pas tout.
Le mois de mars dernier, au quartier Galabadja, dans le huitième arrondissement de Bangui, au domicile du ministre de la Culture, un groupe d’une vingtaine des anciens soldats FACA ayant manœuvré dans la milice Anti-Balaka, lors de leur réunion hebdomadaire, ont été arrêtés par les forces de l’ordre et incarcérés à la prison centrale de Ngaragba, dans le septième arrondissement de Bangui. Une semaine plus tard, au PK12, vers Sassari où se trouve la résidence de l’ancien Président François Bozizé, une opération militaire musclée a été menée, et au moins six militaires, de l’ethnie gbaya, ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés de vouloir préparer une action militaire dans le pays.
Une série des actions militaires, menées depuis quelques semaines à Bangui, montre que le pouvoir de Bangui est dans la turbulence totale, selon l’avis de certains experts militaires centrafricains.
Dossier à suivre…
Gisèle MOLOMA
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