Bangui, République centrafricaine, jeudi, 27 mai 2021, 03:15:43 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Alors que le climat de sécurité devient de plus en plus préoccupant, le gouvernement centrafricain et la mission de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA) ont défini un plan de sécurisation du processus électoral. Un numéro vert avait été mis en place, et les éléments de défense et de sécurité intérieure ont également été déployés dans toutes les préfectures en fonction des défis sécuritaires. Cependant, au sein de l’État major des armées, ce dispositif va vite devenir une vache à lait de certains officiers.
Selon le plan de sécurisation des élections, les forces de la Minusca ne font qu’apporter un appui à l’armée centrafricaine. De son côté, l’État major des armées doit déployer ses hommes dans toutes les préfectures en fonction des défis sécuritaires afin de protéger les candidats à ces élections et assurer la sécurité des électeurs le jour du scrutin, le 27 décembre 2020.
Sur l’ordre du ministère de la Défense, l’État major avait établi un ordre de mission pour ses éléments. Mais la chose la plus étonnante, la date du départ de ces soldats FACA détachés auprès de l’autorité nationale des élections (ÂNE) est décalée au 23 novembre 2019, or, dans la pratique, c’est novembre 2020 qu’ils sont partis.
Comme leurs primes de départ et d’alimentation générale étaient à la charge de l’autorité nationale des élections, cet écart de près d’une année entre les dates de départ fictive et la date réelle établie dans leur ordre de mission est vite devenu une vache à lait pour certains officiers de l’État major et certains membres sortants de l’Autorité nationaledes elections. Ainsi, l’autorité nationale des élections avait une base légale de faire sortir du Trésor public une importante somme d’argent et remise à l’État major pour les PGA de ses soldats détachés pour ces élections à compter du novembre 2019 au lieu de novembre 2020. Un véritable colossal qui a très vite volatilisé dans la gueule des loups et a permis à certains membres de l’Autorité nationale des élections de partir en fin de mission, proches pleines.
Et ce n’est pas tout ! Certains éléments détachés en province dans le cadre de ces élections ont témoigné qu’ils ont un retard de deux ou de trois mois dans le paiement de leur PGA. Ils ont tous confirmé que ce retard est probablement dû au détournement fait par leur chef du détachement. Ce que réfutent certains commandants de ces missions contactés par la Rédaction de CNC qui accusent plutôt à leurs tours, le sous-chef d’état-major en charge des opérations, le colonel Freddy Johnson Sakama.
À Obo comme à Birao, les commandants de ces missions sont directement pointés du doigt par les éléments FACA,les accusant de détournement de leurs PGA.
Rappelons qu’un soldat touche un peu plus de 1200 francs CFA de PGA par jour en lieu et place de 5000 Francs CFA établis dans les documents de ces maisons consultées par CNC.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
Directeur de publications
Tel / WhatsApp : +1 438 923 5892
Email : alainnzilo@gmail.com