Bangui, République centrafricaine, jeudi 03 septembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). La tension monte dans la capitale centrafricaine après une marche « des moutons » organisée par les partisans du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA devant l’Assemblée nationale pour exiger des députés la levée de l’immunité parlementaire de l’opposant Anicet Georges Dologuélé et sa traduction devant la justice pour « injure publique » et « tentative de coup d’État », a constaté une équipe des journalistes du CNC.
Jeudi, 03 septembre 2020,à l’appel du sulfureux Blaise Didacien KOSSIMATCHI , coordonnateur général de TalithaKoum Centrafrique , une plateforme dédiée au soutien au chef de l’État, des centaines des personnes ont organisé une marche durant des heures sur l’avenue des martyrs jusqu’au devant de l’Assemblée nationale sur l’avenue de l’indépendance à Bangui. Un mémorandum et un mouton ont été remis au Premier vice-Président de l’Assemblée nationale par les représentants des manifestants qui ont également lancé un ultimatum aux Députés :
Selon les organisateurs, l’objectif de ladite marche serait de demander la levée de l’immunité parlementaire de l’honorable de Bocaranga 1 Anicet Georges Dologuélé, Président du parti Union pour le renouveau centrafricain (URCA).
D’après les propos tenus par les leaders de cette plateforme du soutien au chef de l’État sur les ondes de la radio nationale, l’honorable Dologuélé aurait fomenté en 2017 un coup d’État contre le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA quand il avait été trahi par l’un de ses complices, en l’occurrence le capitaine Joachim Kokaté, qui avait également déposé plainte en juin 2017 contre sa victime, Anicet Georges Dologuélé, qui est également accusée d’avoir insulté le peuple centrafricain « d’être des moutons », d’où le slogan des manifestants qu’on peut lire : « Dologuélé, le peuple centrafricain n’est pas de mouton. Dégage! », « Dologuélé devant la barre pour injure au peuple centrafricain », « Dologuélé alias 10 %, prédateur de la république », « Dologuélé, criminel du peuple centrafricain ».
Au même moment, devant le siège de l’URCA à Bangui, une centaine des partisans de l’opposant Anicet Georges Dologuélé se sont regroupés pour manifester également contre ce qu’ils appellent « manipulation de l’opinion».
Des forces de l’ordre sont intervenues pour contenir les partisans de l’opposant Anicet Georges Dologuélé pendant que sur l’avenue de l’indépendance, ceux du chef de l’État ont la totale liberté de manifester alors que le ministère de l’Intérieur avait publié un communiqué la veille interdisant cette « marche des moutons ».
Par Gisèle MOLOMA
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