Bangui, République centrafricaine, mardi, 13 octobre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique). Le mouvement des jeunes dénommés « 4500 », qui entend manifester devant la direction de la police judiciaire pour revendiquer le droit des centrafricains à avoir accès à la carte identité nationale au prix fixé par la loi des finances qui est à 4500 francs CFA au lieu de 6750 francs imposé par la société libanaise Almadina, a été empêché par les forces de l’ordre de tenir son sit-in à Bangui. Trois de ses membres ont été interpellés par la police, et les activités de la délivrance des récépissés ont également été suspendues pour raison de sécurité. Le bras de fer se poursuit vers le commissariat central de Bangui.
Pour ceux qui circulent ce mardi matin dans la capitale centrafricaine, celle-ci ressemble à un territoire en guerre en raison de la présence massive des forces de l’ordre déployées partout sur les grandes artères. Les raisons évoquées par le ministère de la Sécurité publique, perturbation à l’ordre public, menaces imminentes et probable déstabilisation du pouvoir en place. Or, d’après notre équipe, la présence massive de ces forces de l’ordre dans la capitale est liée à la menace du mouvement « 4500 » qui entend faire un sit-in devant la direction de la police judiciaire afin de forcer la société libanaise Almadina à faire payer les centrafricains au prix fixé dans la loi des finances à 4500 francs CFA au lieu de 6750 pour la carte nationale d’identité, mais également pour la carte de séjour au prix fixé dans ladite loi.
Pour le gouvernement qui manipule la société libanaise Almadina, il n’y a aucune raison que leur vache à lait soit suspendue aussi de la sorte en pleine période électorale. Ainsi, très tôt ce mardi matin, des milliers des policiers et gendarmes, appuyés par les éléments de la garde présidentielle sont déployés dans la capitale pour éventuellement empêcher les partisans du mouvement « 4500 » de se regrouper au rond-point Barthélemy Boganda comme ils avaient indiqué dans leur déclaration ce dimanche 11 octobre 2020.
Au même moment, trois membres du collectifs « 4500 » , à savoir : Adrien Koudou Zulia, Mike Biliwen et Geovanni Damandji ont été interpellés et placés en garde à vue au commissariat central à Bangui.
Pour l’heure, les autres manifestants, à leur tête, monsieur Crescent Beninga se sont dirigés vers le commissariat central pour se constituer prisonniers jusqu’à la libération des trois présumés.
Pour de nombreux Centrafricains , le gouvernement de leur pays fait la politique antisociale, anti-républicaine. Ils ne comprennent pas pourquoi celui-ci, , qui devrait garantir le droit du peuple centrafricain, se retourne malheureusement contre ce même peuple pour le martyriser avec la complicité des mercenaires étrangers, que ça soit des groupes armés ou des sociétés mafieuses.
Affaire à suivre.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
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