DÉCLARATION DE L’UNITÉ POUR LA PAIX EN CENTRAFRIQUE SUR LES VIOLATIONS DU CESSEZ-LE-FEU PAR LES FACA ET LES MERCENAIRES RUSSES DE LA SOCIÉTÉ WAGNER
Par une déclaration publique du 15/10/2021, le Président Faustin A TOUADERA a informé l’opinion nationale et internationale de l’instauration, par décision personnelle, d’un cessez-le-feu d’application immédiate sur toute l’étendue du territoire centrafricain afin, dit-il, de « donner une chance à la paix ».
L’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), par la voix de son chef d’état-major et coordonnateur militaire le général Ali DARRASSA MAHAMAT a, dans sa déclaration du 19/10/2021, pris l’opinion nationale et internationale à témoin de ce qu’elle prend acte de la déclaration présidentielle en respectant pour sa part le cessez-le-feu proclamé par Monsieur TOUADERA, bien qu’unilatéralement et sans concertation préalable aucune. Ce faisant, l’Unité pour la Paix en Centrafrique illustrait une fois de plus son constant souci de favoriser le retour d’une paix juste en République Centrafricaine et son adhésion à toute initiative susceptible d’y conduire. C’est dans cette logique que les axes contrôlés par les unités opérationnelles de l’UPC ont été ouverts à la circulation des hommes de Monsieur TOUADERA (FACA et les diables de WAGNER, barbares et envahisseurs de l’Afrique).
Cependant, en violation de la déclaration présidentielle proclamant un cessez-le-feu, les forces de Monsieur TOUADERA ont confirmé en tous points les appréhensions soulevées par l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) dans sa déclaration du 15/10/2021, et par la CPC dans la sienne en date du 18/10/2021. En effet dès le lendemain de la proclamation présidentielle du cessez-le-feu, celui-ci a fait l’objet de violation par les forces armées au service de Monsieur TOUADERA, lesquelles violations sont continués depuis cette date, dont les cas suivants sont un échantillon significatif :
-le 16/10/2021 les hommes de Monsieur TOUADERA ont, dans le village KPONDIGMON à 18 km de BOSSANGOA, saccagé des habitations et des greniers, abattu des chèvres et même des poulets, violé des femmes et jeunes filles ;
-le 16/10/2021 les hommes de Monsieur TOUADERA ont incendié des habitations, pillé l’hôpital, violé des femmes et petites filles, tué 7personnes dont des petits enfants a Benzambé, village de l’ancien président FRANÇOIS BOZIZÉ YANGOUVONDA ;
-le 16/10/2021 toujours, les hommes de Monsieur TOUADERA se sont rendus dans la localité de BOKOLOBO où ils ont assassiné 7 civils et en ont arrêté plusieurs ;
-le 21/10/2021 dans le village de MAN, les hommes de Monsieur TOUADERA ont sommairement exécuté un berger et ont abattu 10 de ses animaux ; le même jour à DANKOBIRA, localité situé à 20 km de KOUI, les hommes de Monsieur TOUADERA ont fait une irruption et pillé systématiquement commerces et particuliers ;
-le 25/10/2021 dans le village de BOHONG, les hommes de Monsieur TOUADERA ont procédé à une rafle de plus de 70 personnes dont certaines ont été arrêtées dans l’église. Conduites à BOUAR, ces civils innocents ont été sommés d’acquitter chacun une rançon de 25 mille francs CFA pour leur libération ;
-le 27/10/2021 entre MALOUM et GALOUGOU dans la OUAKA, les hommes de Monsieur TOUDERA (FACA et diables de WAGNER, barbares et envahisseurs de l’Afrique) ont attaqué une base de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC).
Ces meurtres et actes de vandalisme perpétrés par les diables de la société WAGNER, agissant seuls ou en compagnie des FACA, engagent la responsabilité du Président TOUADERA et décrédibilisent sa déclaration proclamant l’instauration d’un cessez-le-feu. En tout état de cause, l’Unité pour la Paix en Centrafrique a loyalement respecté ledit cessez-le-feu.
Cependant, l’Unité pour la Paix en Centrafrique ne saurait rester les bras croisés pendant que les populations civiles sont assassinées et spoliées des maigres ressources de survie dont elles disposent encore. L’Unité pour la Paix en Centrafrique ne saurait davantage laisser ses unités à la merci des attaques déloyales des forces de Monsieur TOUADERA. Elle prend donc l’opinion nationale et internationale à témoin de la nécessité d’exercer désormais son droit à la légitime défense chaque fois que de besoin.
L’Unité pour la Paix en Centrafrique tient néanmoins à réaffirmer son attachement à la feuille de route tracée par la CIRGL, aux chefs d’états de laquelle elle réitère sa gratitude pour leurs efforts tendant à instaurer un dialogue inter centrafricain inclusif pour le retour de la paix.