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RCA :  « Les ordres qu’ils leur aient été donnés c’est d’abattre Bozizé »

L'ex-Président de la République François Bozizé lors de sa première conférence de presse le 27 janvier 2020 depuis son retour d'exil. Crédit photo : Jefferson Cyrille Yapendé / CNC.
L’ex-Président de la République François Bozizé lors de sa première conférence de presse le 27 janvier 2020 depuis son retour d’exil. Crédit photo : Jefferson Cyrille Yapendé / CNC.

 

Bangui, République centrafricaine, lundi, 23 novembre 2020, 10:34:09 ( Corbeaunews-Centrafrique ). L’ancien Président François Bozizé, candidat à la présidentielle du 27 décembre  est en colère. Il accuse ses détracteurs qui sont au pouvoir de vouloir tout simplement le tuer avant les élections, et ce, quel que soit le prix à payer.

 

« Il y’a une semaine, certains officiers  généraux bien placés ont fait des déclarations au camp Kassaï, parlant de ma personne.   Je ne sais pourquoi, mais c’était en présence  de l’inspecteur général des armées,  du chef d’État major des armées,  du directeur général de la sécurité présidentielle et du directeur général de la police nationale. Cette communication a été connue de tout le monde, et l’incident militaire survenu au stade omnisport entre les gardes présidentiels  et les éléments de ma sécurité est sans doute son prolongement. Cela aboutira à quoi ?  Mais toujours est-il que  les ordres qu’ils leur aient été donnés c’est d’abattre Bozizé avant les élections », a déclaré l’ancien Président François Bozizé lors de son dernier point de presse à Bangui.

D’après lui, lorsque quelqu’un vous agresse pour vous faire du mal, vous êtes en légitime défense et « vous devez vous défendre ». Ceci est inévitable.

« Ne croyez pas que nous allons croiser les bras  si l’on continue à nous provoquer, dans la mesure où  nous provoquons personne. Depuis Kampala jusqu’aujourd’hui, jamais je n’ai agressé personne. Et si ce qui se trame…, nous sommes en  légitime défense, on ne peut pas faire autrement… », a-t-il ajouté devant les journalistes.

Cependant, le processus de dialogue et de réconciliation en cette période électorale entre l’ancien Président de la République François Bozizé et le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA est largement impacté par ce regain de tension entre les deux personnalités.

Officiellement, François Bozizé se dit toujours disponible, mais en coulisse ses proches menacent de ne plus y participer après l’incident survenu au stade Omnisport le week-end dernier.

Notons que le général Jean-Pierre Dolewaya, dans sa déclaration au camp Kassaï devant les militaires le 14 novembre dernier, avait implicitement accusé l’ancien Président François Bozizé de vouloir saper le processus électoral en cours dans le pays. D’après lui, tout militaire ne doit en aucun cas se plonger dans la politique de son pays. Il a également fustigé l’opposition démocratique tout en prenant soin d’épargner les groupes armés dans sa déclaration.

Une position politique largement fustigée et commentée sur les réseaux sociaux par des internautes.

 

Par Gisèle MOLOMA

Journaliste politique

Alain Nzilo

Directeur de publication

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