Bangui, République centrafricaine, lundi, 23 novembre 2020, 12:43:01 ( Corbeaunews-Centrafrique ). « Nous proclamons réélu aujourd’hui à Mbaïki, le Professeur Faustin Archange Touadera ! », dixit monsieur Pascal Kiki , Président de la délégation spéciale de la ville de Mbaïki, lors de la récente visite du chef de l’État dans la ville. Une déclaration très controversée et largement critiquée à Bangui comme en province. Et ce n’est pas tout.
Souvent quand on a la bouche pleine, on ne parle pas. Alors, Monsieur Pascal Kiki, nommé Président de la délégation spéciale de la ville de Mbaïki par un décret présidentiel a-t-il la bouche pleine ? C’est la question que tout le monde se pose à Bangui, capitale de la République centrafricaine.
En effet, le lundi 02 novembre dernier, en prélude à sa campagne électorale qui va débuter le mois prochain, le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, candidat à sa propre succession pour un second mandat, s’est rendu à Mbaïki, chef-lieu de la préfecture de la Lobaye.
Officiellement, on parle de la cérémonie du lancement officiel de la rentrée scolaire 2020-2021, couplée avec celle de la remise de 10 forages financés par l’Union européenne aux populations locales.
Cependant, Monsieur Pascal Kiki , président de la délégation spéciale de la ville de Mbaïki, dans son discours de circonstance, a non seulement pris le soin de faire longuement l’éloge du chef de l’État en présence de plusieurs personnalités politiques, mais s’adonne également le titre des juges de la cour constitutionnelle pour proclamer solennellement la réélection du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA à Mbaïki.
Incroyable que cela puisse paraître, ce discours controversé a été longuement publié et partagé sur les réseaux sociaux par les proches du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA.
Cependant, dans les rues de la capitale, nombreux sont ceux qui pensent que le discours de Pascal Kiki n’est pas une surprise, d’autant plus qu’il est nommé à ces fonctions du maire par le chef de l’État. Il est donc nécessaire pour lui d’exercer cette politique du ventre en pleine période électorale. Mais il n’est pas le seul. À qui le tour ?
Affaire à suivre.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
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