Bangui, République centrafricaine, 18 juillet 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Après la perquisition de son domicile ce vendredi 17 juillet par les officiers de police judiciaire (OPJ), le ministre du Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR), Maxime Mokome vient d’être convoqué pour une affaire le concernant à la section de recherche et d’investigation de la gendarmerie à Bangui.
La justice centrafricaine soupçonne le ministre du DDRR, l’ex-coordonnateur de la milice Anti-Balaka Maxime Mokome d’être mêlé à une affaire de coup d’État en préparation. Sur l’instruction du procureur général près tribunal de Bangui, une perquisition avait eu lieu à sa résidence du quartier Kaga-Mangoulou, vers Gobongo, dans le quatrième arrondissement, mais également à celle du quartier PK 11 sur la route de Damara. Et ce n’est pas tout. Quelques minutes plus tard, peu avant 17h30, le ministre reçoit une convocation de la section de recherche et d’investigation (SRI) pour se présenter dans les jours qui suivent. Aussitôt, au sein du gouvernement, chacun se demandait de quoi il s’agit exactement. Après le ministre de la Culture Dieudonné Ndomaté et Chancel SEKODÉ NDEUGBAYI , c’est maintenant le tour du ministre Mokome. Finalement à qui le prochain tour ? Se demandent-ils ?
Rappelons qu’en 2013-2015, en plein moment de la crise qui a secoué la République centrafricaine, le domicile privé du ministre Mokome situé au quartier Kaga-Mangoulou avait servi de base principale aux miliciens Anti-Balaka. D’après les informations obtenues par le service de renseignements de la présidence de la République, c’est dans ce coin que le ministre aurait organisé des réunions nocturnes avec ses présumés complices assaillants dont les identités ne sont pas encore connues.
Pour de nombreux observateurs, le régime actuel semble tomber dans une paranoïa totale.
Affaire à suivre…
Anseme Mbata
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