Bangui, 10 janvier 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Maître SOMBO -DIBELE Arlette, l’avocate de l’ancien chef d’État-major Ludovic Ngaïfé, de l’ancien chef milicien Anti-Balaka, de l’ancien ministre Maleyombo et du colonel Moussa Kitoko, incarcéré à la prison militaire de camp de Roux à Bangui, s’inquiète de leur vie. Elle a indiqué dans une correspondance adressée au ministre d’État à la justice, des droits de l’homme, Garde des sceaux que la situation sécuritaire de ses clients précités est alarmante.
En effet, selon la correspondance de Maître SOMBO -DIBELE Arlette au ministre de la justice, « dans la nuit du 04 janvier 2022, 8 éléments lourdement armés, ont pu pénétrer dans la prison du camp De ROUX, ont fait ouvrir la porte d’accès au bâtiment ou se trouvent ses clients cités ci-haut, et ont grimpé sur les grilles des fenêtres pour identifier leur position. Selon l’avocate, Compte tenu des qualités des personnalités qu’elle vient de citer, « toute atteinte à leur intégrité physique ne saurait être analysée que comme une volonté de contrer toute voix qui serait contraire à celle de l’heure », a mentionné Maître SOMBO -DIBELE Arlette, et d’ajouter : « Je vous saurais gré, des lors, de toutes les mesures dont vous instruirez les responsables des services pénitenciers afin que la sécurité, dont doivent bénéficier tous les détenus, soient assurée pour mes clients ».
Rappelons que l’ancien chef d’état-major des forces armées centrafricaines (FACA), le général de division Ludovic Ngaïfé admis à la retraite depuis 2018 a été interpellé à son domicile du quartier PK11 dans la nuit du vendredi à samedi 16 janvier 2021 par les mercenaires russes appuyés par les éléments de la garde présidentielle. Placé en détention préventive à la prison de camp de Roux, il a été accusé, avec un dossier vide, de son implication présumée dans une tentative de déstabilisation du pouvoir en place. Or, tout remonte en janvier 2018 après une dispute entre le général Ludovic NGAÏFÉI LEMADÉMON à l’époque, chef d’état-major des armées et le président Faustin Archange Touadera ayant finalement abouti à son limogeage en juillet 2018.
D’après nos informations, Ludovic NGAÏFÉI LEMADÉMON n’avait pas apprécié la façon dont gère le pouvoir Faustin Archange Touadera et ses équipes. Ce qui l’a poussé à prendre sa plume pour donner sa position et la reprendre à nouveau, deux ans après son limogeage à la tête de l’armée, pour montrer qui est Touadera.
Mises en papier et remis à la presse afin de mettre à la disposition du public, ces quatre vérités sont résumées en ces termes : « Quand la souffrance du peuple m’interpelle à plus d’un titre ». Une goutte d’eau qui fait déborder le vase à la résidence du mathématicien de boy-rave.
Faustin Archange Touadera : un président mal élu
Pour dire que le président Touadera est un président mal élu pour ne pas dire, investi par la communauté internationale dans une situation de ni paix ni guerre.
Ivon Konaté
Cet ancien porte-parole de la milice Anti-Balaka, interpellé à la sortie de la ville de Bossembélé sur l’axe Bossangoa, le 15 décembre 2020 par les éléments auxiliaires des forces armées centrafricaines, policiers auxiliaires, a été transféré à Bangui le même jour, puis conduit à l’hôpital avant d’être placé en détention provisoire.
monsieur Thierry Savonarole MALEYOMBO
L’ancien ministre de la justice, Monsieur Thierry Savonarole MALEYOMBO, un cadre du parti KNK de l’ancien Président François Bozizé, a lui été arrêté jeudi 31 décembre 2020 à Bangui à la suite d’une perquisition menée à son domicile. Il lui reproche d’avoir mis son restaurant à la disposition de la rébellion pour en faire une de ses bases arrière. Une accusation rejetée en bloc par l’accusé.
Moussa Kitoko
Le colonel Moussa Jean de Dieu Kitoko, commandant de zone de défense du Nord-ouest a été arrêté dans sa base à Ndélé, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran par les mercenaires russes de la société Wagner le samedi 26 juin 2021. Transféré à Bangui, il avait été placé en garde à vue durant deux mois à la section de recherche et d’investigation de la gendarmerie avant d’être placé en détention provisoire. Sans chef d’accusation, ce colonel de l’armée nationale serait simplement victime des mercenaires russes de la société Wagner.
Affaire à suivre…
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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