Bangui, République centrafricaine, mardi, 7 septembre 2021, 02:34:20 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Selon les habitants du quartier PK11 et PK12, il ne fait aucun doute, la résidence privée du Président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji est devenue une base militaire des forces armées centrafricaines (FACA). Chaque semaine, pour ne pas dire chaque jour, on assiste à une scène de recrutement des nouveaux soldats, souvent des jeunes venus des provinces. Même récemment avec le dernier tableau d’avancement, des militaires portent leur galon chez lui. Une scène incroyable qui étonne plus d’un. Et ce n’est pas tout!
Quand on dit souvent qu’il ne faut jamais croire à un homme politique sur parole, il ne faut jamais en douter. En Centrafrique, les hommes politiques au pouvoir recherchent leurs intérêts communs en dehors des règles sociales et des lois. C’est le népotisme, le clanisme, voir même le favoritisme. Ce qui entraîne un mauvais pilotage du pays depuis des décennies, et personnes ne peut prendre son courage pour arrêter cela. Le cas Sarandji et de son premier vice-président, l’ex-chef milicien Anti=Balaka Évariste Ngamana dépasse l’entendement. Comment on n’est dans la capitale, et on ne peut pas laisser nos gardes du corps aller porter leurs galons avec leurs compagnons d’armes dans un camp militaire ? Selon certains observateurs, c’est pour éviter sans doute une éventuelle colère des autres militaires qui pourrait assister à ce jeu malsain qui consiste à porter deux grades à titre exceptionnel, communément appelée deux SIM à leurs gardes du corps, et seulement un grade pour les autres militaires.
En plus, l’armée centrafricaine, autre fois joyau national, est devenue une coquille vide à la solde des intérêts personnels. Comment on peut imaginer que des mercenaires d’un pays étranger, comme Ali Darassa ou Alkhatim portent des galons à nos militaires ? Comment on peut assister au tabassage de nos militaires par des mercenaires étrangers, et ce, en complicité avec nos autorités ? En plus, nos militaires sont devenus des gardiens privés des personnalités. Chez Sarandji et même chez Évariste Ngamana, chacun peut disposer d’un bataillon chez lui. Or, le pays a besoin d’eux dans les villes de province pour la sécurisation du pays.
Rappelons que le cas Sarandji et Ngamana n’est pas le seul dans le pays. En Centrafrique, même un Directeur au ministère dispose d’au moins 2 gardes du corps. Incroyable !
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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