RCA: La LRA de Joseph Kony envisage-t-elle de créer sa principale base arrière à Obo ?

Publié le 18 janvier 2022 , 6:53
Mis à jour le: 18 janvier 2022 6:53 pm
Des combattants de l'Armée de résistance du Seigneur posent avec leurs fusils à l'intérieur de la forêt près de la rivière Mbou en République centrafricaine, 4 avril 2012.
Des combattants de l’Armée de résistance du Seigneur posent avec leurs fusils à l’intérieur de la forêt près de la rivière Mbou en République centrafricaine, 4 avril 2012.

 

Bangui, 19 janvier 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Plus de trente ans après la création de l’armée de résistance du seigneur (LRA), le principal leader de ce groupe armée ougandais Joseph Kony, recherché par la cour pénale internationale pour crime contre l’humanité,  reste introuvable. Selon l’ONU,  cette milice armée aurait massacré plus de 100 000 personnes,  enlevé plus de 60 000 enfants et provoqué le déplacement d’au moins 1,7 million de personnes. Mais ces dernières années, sa force de frappe est considérablement affaiblie. Mais chose étonnante, le 14 janvier dernier, ses principaux chefs ont adressé une lettre aux autorités de la ville centrafricaine d’Obo demandant leur installation dans la ville. Le but, selon des sources locales, est de dialoguer avec les autorités d’Obo et de contribuer au retour définitif de la paix dans cette région frontalière de la République centrafricaine. Mais une source militaire centrafricaine doute de la sincérité de ces « terroristes ».

 

Cette lettre, transmit au préfet du Haut-Mbomou Jude Ngayoko, a été reçue par l’intéressé  le vendredi 14 janvier dernier. Les auteurs, qui ont indiqué leur position actuelle en République démocratique du Congo, envisagent de dialoguer avec les autorités locales en vue de créer des conditions favorables au retour de la paix et la stabilité dans la préfecture du Haut-Mbomou. Mais pour un officier des forces armées centrafricaines (FACA), cette milice ougandaise, considérablement affaiblie, cherche des moyens pour créer une base arrière dans le pays.

« C’est une demande qu’il faut l’analyser avec beaucoup de précautions », ajoute cet officier FACA.

Mais pour les autorités locales,  cette initiative menée par ces officiers de la LRA est à saluer malgré de doute sur leur bonne volonté.

Selon les nations unies, au moins 80% de la LRA est composé  d’enfants soldats.

 

Par Félix Ndoumba

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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