Yaloké (CNC) – Une entreprise d’exploitation minière chinoise installée dans la commune de Gaga dans l’Ombella-Mpoko est en plein conflit environnemental avec la population locale.
À en croire aux habitants du village Zoué et Dambourou où se trouvent les deux chantiers d’exploitation minière chinoise, il n’est plus possible de faire confiance à cette société en matière de la viabilité écologique et de gérance environnementale.
Si les ingénieurs du ministère centrafricain des Mines comprennent qu’une exploitation minière consomme une grande quantité d’eau, d’énergie et perturbe des terrains naturels qui constituaient l’habitat de nombreuses espèces, de nombreux écosystèmes et des fermes familiaux, l’objectif au départ était d’obliger toutes les sociétés minières qui veulent s’implanter en République centrafricaine, à travers leur cahier de charges, une contrainte environnementale afin d’améliorer la viabilité écologique de leurs opérations.
Sauf que depuis l’arrivée au pouvoir du Président Touadera en 2016, la quasi-totalité des chantiers miniers en République centrafricaine est attribuée systématiquement aux entreprises chinoises ou russes sans aucune contrainte environnementale. Ce qui cause souvent des conflits entre les exploitants étrangers et les riverains qui utilisent souvent ces ressources naturelles pour leur survie.
C’est le cas identique à Gaga où les deux chantiers miniers chinois de Zoué et de Dambourou qui se trouvent respectivement à 55 et 70 kilomètres de Yaloké dévastent littéralement et sans conséquence tous les échos système environnementaux du secteur.
Même la rivière Gbargbar, utilisée le plus souvent par les riverains pour la pêche et autres activité n’est plus exploitable à cause des gros tracteurs et autres machines utilisées par cette société minière.
Plus choquants, les trous des mines abandonnés ne sont pas couverts comme il faut pour éviter une possible noyade en cas de pluie.
En tout cas, pour la population de la commune de Gaga, c’est une provocation orchestrée avec la complicité du gouvernement et du Président Faustin Archange TOUADERA.
Rappelons qu’en octobre 2018, trois Chinois travaillant pour une société minière ont été assassinés par les habitants de Sosso-Nakombo dans le Mambéré-Kadéi suite à un conflit avec la population locale.
Alors, la question que tout le monde se la pose est de savoir où sont passées les retombées financières de toutes ces exploitations minières dans le pays ?
Touadera et son ministre des mines doivent s’expliquer tôt ou tard devant le peuple centrafricain.
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