Bria (République centrafricaine) – La résurgence de la violence dans la Haute-Kotto, particulièrement à Bria, la semaine dernière avait forcé le déplacement de plus de 11 000 personnes vers les camps des déplacés internes. Une semaine après, celles-ci se retrouvent aujourd’hui dans de situations de grande vulnérabilité, et appellent la communauté nationale et internationale à l’aide d’urgence.
Une semaine après de violents combats opposant deux factions rivales de l’ex-coalition Seleka, à savoir le FPRC (Front populaire pour la renaissance de Centrafrique ), et le MLCJ (mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice ), une dizaine des milliers des personnes, ayant fui leur foyer pour échapper aux violences, se retrouvent aujourd’hui malheureusement dans de situations de grande vulnérabilité.
Selon OCHA, environ 11 000 le nombre des personnes qui ont été contraintes de fuir pour sauver leur vie, abandonnant ainsi leurs maisons aux assaillants qui ont incendié plusieurs et pillées d’autres.
Mais aujourd’hui, la plupart de ces personnes déplacées vivent dans de nouveaux camps aménagés exclusivement pour les accueillir. Sur place, les déplacés racontent que leur condition de vie est extrêmement difficile. Il leur manque des points d’eau, des coins de toilettes et des tentes d’urgences. Certains ont dû dormir à même le sol dans des abris précaires qui ne leur offrent qu’une protection relative contre les moustiques et fortes pluies. Des cas du paludisme et de malnutrition sont déjà signalés sur place alors que les ONG humanitaires redoutent un risque élevé de violences sexuelles à l’égard des femmes et des filles dans des blocs.
Le 25 et 26 janvier derniers, deux groupes armés rivaux, le FPRC et le MLCJ se sont affrontés à Bria, en République centrafricaine, faisant plusieurs dizaines des morts et des blessés. La particularité de ces violences, c’est la tension intercommunautaire entre les combattants rebelles de l’ethnie Rounga et Kara qui inquiète plus d’un.
Moïse Banafio
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