Ndélé (République centrafricaine)—
Alors que des milliers des déplacés fuyant les affrontements opposant deux groupes armés rivaux dans la ville de Ndélé sont abandonnés à leur triste sort depuis le déclenchement de la crise, l’arrivée de monsieur Bruce lorenz biber. , chef de la délégation du CICR (Comité international de Croix-Rouge) en Centrafrique est considérée par certains comme une bonne nouvelle pour les trois mille (3000) déplacés qui se sont massés depuis cinq jours devant la base de la Minusca à Ndélé.
Alors que la ville de Ndélé est relativement calme après 48 heures d’affrontements opposants les rebelles du RPRC, à majorité Goula, à leurs frères rivaux du FPRC à majorité Rounga, la situation humanitaire, de son côté, s’aggrave du jour en jour.
Selon une estimation faite par CNC sur le terrain, le nombre des déplacés pourrait atteindre trois mille (3000) dans le camp proche de la base de la Minusca.
Cependant, plusieurs déplacés ont indiqué à CNC qu’ils n’ont rien reçu depuis plusieurs jours, et leur condition de vie est de plus en plus dégradée.
Ce lundi9 mars, dans la matinée, l’arrivée de monsieur Bruce lorenz biber. suscite beaucoup d’espoir parmi les déplacés qui voient en lui un premier signe de l’arrivée prochaine de l’aide humanitaire dans la ville.
Sur le terrain, des sources sécuritaires ont indiqué à CNC que six personnes, soupçonnées d’appartenir au FPRC, ont été assassinées dimanche 8 mars à 5 kilomètres de Ndélé par les rebelles du RPRC.
Selon une source sécuritaire locale, les six personnes assassinées seraient de l’ethnie arabe et Sara. Pendant ce temps, au centre Ndélé, plusieurs corps sans vie des combattants jonchent encore le sol. Ce qui pourrait créer, à l’avenir, une grave crise sanitaire pour les populations locales.
Aux dernières nouvelles, des rebelles du MLCJ, en provenance de Vakaga, sont arrivés ce lundi vers midi au renfort des combattants rebelles du RPRC à 10 kilomètres de Ndélé sur 60 motos, et la peur s’empare de la ville.
Au même moment, le staff humanitaire du Conseil danois pour les réfugiés (NRC) quitte la ville de Ndélé il y’a quelques minutes, tandis qu’une partie du personnel de l’OIM (organisation mondiale de l’immigration) plie aussi leur bagage et quitte la ville.
La tension monte brusquement de plusieurs crans dans la ville.
Affaire à suivre…
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