Rapport ONU : les Dénégations Malhonnêtes du Gouvernement Centrafricain
Le gouvernement centrafricain continue de nier avec insistance les accusations formulées par l’ONU concernant son rôle dans le soutien aux forces paramilitaires soudanaises. Le porte-parole Maxime Balalou dénonce des allégations qu’il qualifie de fantaisistes, mais les faits sur le terrain racontent une autre histoire.
Bangui, 20 juin 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Les Dénégations Malhonnêtes du Gouvernement Centrafricain
Le rapport des Nations unies, publié le 14 juin, accuse la ville centrafricaine d’Amdafock d’être une plaque tournante logistique pour les forces paramilitaires soudanaises des Forces de soutien rapide. Le porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, a immédiatement rejeté ces affirmations, les qualifiant de “fantaisistes et infondées”. Selon lui, “les affirmations selon lesquelles la ville d’Amdafock serait une plaque tournante, majeure d’approvisionnement logistique et de recouvrement de jeunes centrafricains pour le compte de la faction, les forces rapides du général émettis” sont totalement fausses.
À lire aussi : Centrafrique : trafic des faux diplômes, le chef milicien Héritier Doneng vient d’obtenir une licence en droit public
Cependant, les faits sur le terrain montrent une réalité différente. Les rebelles soudanais utilisent Amdafock comme base pour recruter et s’approvisionner en logistique, souvent avec l’appui des mercenaires de Wagner, actifs en Centrafrique. Cette complicité entre les forces rebelles soudanaises et les mercenaires de Wagner est bien documentée, malgré les dénégations du gouvernement centrafricain. Les accusations de l’ONU ne sont pas sans fondement ; elles s’appuient sur des preuves solides et des témoignages crédibles.
À lire aussi : Nzako : La CPC Confirme une Attaque Meurtrière sur les Forces Centrafricaines et Wagner
L’année dernière, des rebelles soudanais sont même venus à Birao pour capturer des militaires soudanais qui avaient déserté et cherché refuge en Centrafrique. Ces actions ont eu lieu avec la complicité apparente du gouvernement centrafricain, ce qui montre clairement une connivence entre les autorités et les forces rebelles. Malgré ces preuves, le gouvernement continue de crier au mensonge et de rejeter les rapports de la communauté internationale.
Le Rôle Troublant des Mercenaires Wagner en Centrafrique.
Les mercenaires de Wagner jouent un rôle décisif dans le soutien logistique et militaire aux rebelles soudanais. Leur présence en Centrafrique est bien connue, et ils opèrent souvent en collaboration étroite avec les forces rebelles. Le gouvernement centrafricain, en dépit des nombreuses preuves, persiste à nier toute implication.
“Nous accueillons nos frères soudanais dans un esprit de solidarité et de fraternité, tout comme d’autres pays ont accueilli les Centrafricains lors de nos propres crises”, a déclaré Maxime Balalou. Cependant, cette rhétorique ne tient pas face aux actions sur le terrain. Les forces de Wagner, loin d’être des simples partenaires de sécurité, sont profondément impliquées dans le soutien aux groupes rebelles, exacerbant les conflits dans la région.
Le gouvernement centrafricain ne peut plus ignorer les liens entre Hassan Bouba, ministre de l’élevage et de la santé animale, et les rebelles soudanais. Hassan Bouba, un Tchadien devenu ministre en Centrafrique, a signé un pacte avec Émitti, le chef rebelle soudanais. Cette alliance dangereuse est un exemple supplémentaire de la complicité du gouvernement avec les forces rebelles. En ignorant ces connexions, le gouvernement ne fait qu’aggraver la situation sécuritaire déjà précaire.
Les Conséquences de la Négation Gouvernementale sur la Sécurité Régionale.
Le refus de reconnaître les faits par le gouvernement centrafricain a des conséquences graves sur la sécurité régionale. En rejetant les rapports des experts internationaux et en niant l’évidence, le gouvernement contribue à l’instabilité et à la prolongation du conflit. Les mercenaires de Wagner, avec le soutien tacite des autorités centrafricaines, continuent de renforcer les rebelles soudanais, ce qui ne fait qu’exacerber la violence et l’insécurité.
“Ce rapport cherche à créer des tensions inutiles et à discréditer la RCA. Il est inhumain de propager de telles fausses informations”, a martelé Maxime Balalou. Mais cette rhétorique de déni ne change rien à la réalité sur le terrain. Les populations locales souffrent des conséquences de cette complicité entre les mercenaires de Wagner et les rebelles soudanais.
Le refus de reconnaître les faits par le gouvernement centrafricain empêche la mise en place de solutions efficaces pour stabiliser la région. La coopération avec les mercenaires de Wagner et le soutien aux rebelles soudanais doivent être abordés de manière transparente et résolue. La persistance dans la dénégation et la dissimulation ne fait qu’aggraver les souffrances des populations affectées par le conflit.
Finalement, le gouvernement centrafricain doit cesser ses dénégations malhonnêtes et admettre ses responsabilités dans le soutien aux forces rebelles soudanaises. La vérité doit être révélée et des mesures concrètes doivent être prises pour mettre fin à cette complicité dangereuse qui met en péril la stabilité régionale et la sécurité des citoyens.
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.