Bangui, République centrafricaine, jeudi, 11 février 2021, 00:00:59 ( Corbeaunews-Centrafrique ). A y voir de près ce passage biblique cité par l’Apôtre Paul qui s’adressait aux chrétiens d’Ephèse, l’on prendrait le risque de le ramener dans le contexte centrafricain au prix du lynchage des hérétiques les plus fins…A Bangui, il faut « racheter le temps, car les jours sont mauvais ».
Depuis la reconduction bon gré, mal gré du Président Touadéra, tout se passe désormais en Centrafrique, course contre la montre. Tout est désormais urgent, la paix, la sécurité, la réconciliation nationale, la levée totale de l’embargo, la relance socioéconomique, le dialogue politique, l’éducation, les logements, la santé, les infrastructures sociales de base.
Bref, les restrictions sécuritaires prises par le Gouvernement semblent avoir donné le ton de l’extrême urgence dans ce pays où tout est à faire et à refaire. Le facteur temps n’est plus probant pour aussi bien les touristes que les politiques. L’exigence est absolue pour les promenades au-delà de dix-huit (18) heures, délai du couvre-feu.
Le panier des réalisations du NOUVEAU REGIME est bien plein. Il va falloir tout retirer dans le sac pour permettre de tout redresser. Mais, le Président Touadéra semble avoir renversé la courbe en faisant la guerre avant la paix. Tant, l’urgence politico-sécuritaire l’exigeait.
Cependant, désormais, le temps n’est plus aux simples paroles, il faut passer sans doute à l’action, car l’on ne sait pas ce que nous réserve les prochains jours qui frisent l’incertitude la plus aigue.
DIALOGUE, un comité de préparation doit être urgemment mis en place pour rassembler les idées essentielles de ce débat républicain ;
INTERMEDIATION, les autorités du pays doivent se référer à leurs contacts au niveau national, à l’UA ou encore à l’ONU pour entamer les pourparlers nécessaires à la libération du pays ;
EDUCATION, il ne faut pas laisser pourrir la mangue ; l’école centrafricaine va du tout mal ; les enfants des provinces en sont privés, il faut un plan pour permettre d’adapter l’année académique aux réalités du moment ;
SECURITE, l’urgence demeure la levée totale de l’embargo sur les armes en République centrafricaine, puisque visiblement notre armée ne saurait faire le poids à elle seule face aux menaces imposées par les ennemis de la paix ;
RELANCE SOCIOECONOMIQUE, finies déjà les élections, le peuple doit vivre, mais il ne faut pas surtout attendre la rupture du contrat social pour agir, la relance socioéconomique c’est maintenant ou jamais. Au demeurant, l’on est sans ignorer que le chômage est une bombe à retardement ;
LES INFRASTRUCTURES SOCIALES DE BASE, la dernière crise sécuritaire nous a révélé la fragilité des infrastructures sociales que dispose le pays ; des ponts cassés, des structures administratives totalement absentes dans les régions du pays, l’école aux abonnées absentes ; tout est urgent, il faut s’y mettre.
Que « Diacre » Touadéra ne soit pas un hérétique, l’Apôtre Paul avait bien parlé de l’urgence du temps face au lendemain menacé des chrétiens d’Ephèse, les centrafricains ne sont pas pour autant épargnés, l’on doit se raviser à tout rattraper même dans ce temps de confusion politico-sécuritaire.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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