Quand Sidiki et ses hommes torturent les autorités de la commune de Niem-Yelewa

Publié le 7 octobre 2019 , 4:11
Mis à jour le: 7 octobre 2019 4:11 pm
Abas Sidiki

 

 

Bouar (République centrafricaine) – depuis la fin de l’opération des forces de la Minusca contre les positions de 3R dans la Nana-Mambéré, l’Ouham-Péndé et Mambéré-Kadéï le 27 septembre dernier, les combattants rebelles dudit mouvement, sur ordre de leur chef Abas Sidiki, ne cessent de se venger contre les populations locales qu’ils qualifient de traîtres. La dernière en date, c’est la torture des autorités de la commune d’élevage de Niem-Yelewa qu’ils soupçonnent d’avoir trahir leur position à la Minusca.

 

D’après les témoignages des victimes contactées par Corbeau News Centrafrique (CNC), les faits se sont déroulé le vendredi dernier à Niem-Yelewa en présence du chef rebelle Abas Sidiki, chef d’État major du retour, Réclamation et Réhabilitation (3R).

À en croire à leurs explications, dans la matinée du vendredi 4 octobre, le chef rebelle Abas Sidiki, entouré d’une dizaine de ses hommes, ont sillonné la commune pour convaincre les autorités locales de participer à une importante réunion de paix et de réconciliation qu’ils vont organiser dans la commune le même jour.

Convaincues de la sincérité du chef rebelle Sidiki, les autorités locales ont pris le soin d’honorer leur présence à la réunion de paix organisée par 3R.

Or, ce qu’elles ne savaient pas, c’est un piège tendu par Abas Sidiki, alias Bi-Sidi Souleymane, comme ils avaient fait dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, le 21 mai dernier en assassinant une cinquantaine des personnes dans plusieurs villages proches de Paoua.

Contrairement au massacre de Paoua, à Niem-Yelewa, le chef rebelle Abas Sidiki aurait ordonné seulement à ses hommes de copieusement tabasser et torturer les autorités locales qu’il a pris le soin d’inviter au préalable.

Comme dit un adage populaire, on enterre jamais un cadavre en laissant ses jambes dehors. Ceci dit, la Minusca ne devrait-elle pas continuer ses opérations jusqu’au démantèlement complet de la base du 3R dans la Nana-Mambéré, l’Ouham-Péndé et Mambéré-Kadéï ?

Selon des sources contactées à Koui, le chef rebelle Sidiki n’a pas apprécié sa fuite vers Ngawi lors de l’opération de la Minusca contre ses positions. Et il compte rendre la monnaie aux populations locales qui l’ont trahi, selon son propre terme.

 

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