Bangui, République centrafricaine, jeudi, 27 mai 2021, 03:56:25 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le processus de Kimberley (PK) rassemble les administration, les sociétés civiles et les industrielles dans le but de réduire l’existence des diamants de conflits (diamants bruts utilisés pour financer les guerres livrées par des rebelles visant à déstabiliser les gouvernements). En RCA, le Secrétariat permanent du processus de Kimberley (SPPK) a pour mission de veiller sur les activités nationales de contrôles internes et de certification du diamant brut en conformité avec les exigences du PK. Après la libération de certaines villes minières du pays jusque là contrôlées par les rebelles, des points focaux ont été mis en place par le gouvernement. Mais les mercenaires russes et syriens de la société Wagner, qui participent au côté de l’armée nationale dans son offensive contre les rebelles, ne cessent de mettre la pression sur les points focaux, notamment à Bria, dans la Haute-Kotto.
Suite à la récente dégradation des conditions de sécurité dans le pays, le Conseil mondial des diamants (World Diamond Council, WDC) et le Centre mondial du diamant d’Anvers (Antwerp World Diamond Center, AWDC) avaient appelé dans un communiqué publié le 24 février 2021 les acteurs du commerce mondial de diamants à faire preuve d’une grande prudence lors de la manipulation de diamants bruts qui pourraient provenir de la République centrafricaine (RCA).
Les acheteurs de diamants ne devraient acheter des diamants centrafricains que s’ils satisfont aux exigences minimales du système de certification du processus de Kimberley (SCPK) et s’ils possèdent un certificat PK officiel, ont-ils noté.
Face à cette surveillance accrue de la communauté internationale sur les diamants de Centrafrique, le gouvernement veut accélérer les réponses aux exigences minimales du système de certification. Ainsi, il y a un mois, le gouvernement a mis en place le point focal du Secrétariat permanent du processus de Kimberley (SPPK) à Bria, dans la Haute-Kotto. Mais dès sa mise en place, les membres de ce point focal ne cessent de recevoir les appels des mercenaires russes et syriens de la société Wagner qui sont dans la ville. Il ne passe jamais un jour que ces derniers tentent d’avoir une autorisation du point focal pour descendre sur des chantiers miniers. Mais les membres du point focal tentent de leur savoir que leur travail ait beaucoup plus administratif que la descente sur le terrain. Même le capitaine des soldats FACA à Bria tente lui aussi de prendre cause des mercenaires russes et Syriens, en vain. Depuis la semaine dernière, la pression monte sur les points focaux à tel point qu’ils menacent de démissionner.
Rappelons qu’une sous-préfecture est déclarée conforme au processus de Kimberley si la zone est sous contrôle du gouvernement, s’il y a la preuve de l’absence d’activité systématique de groupes armés ayant un impact sur l’activité diamantifère, si la situation sécuritaire permet la libre circulation des biens et des personnes, et si la mise en œuvre des contrôles est effective.
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