Procès Yekatom / Ngaissona à la Cour Pénale Internationale : La défense s’exprime
Bangui, 30 novembre 2023 (CNC) – Le mardi 28 novembre 2023 restera gravé dans l’histoire judiciaire de la République Centrafricaine et de la Cour Pénale Internationale (CPI). Ce jour-là, à Bangui, des dirigeants des communautés locales et internationales se sont rassemblés pour suivre en direct depuis La Haye la déclaration d’ouverture de la défense de M. Alfred Yekatom, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, ainsi que de son co-accusé, Patrice-Edouard Ngaissona, dans le procès qui les oppose à la CPI.
L’événement a également été marqué par une séance de questions-réponses entre la défense et les journalistes. Lors de cette session, l’un des avocats de la défense, Maître Régis Tiangaye, a répondu à une question de la rédaction du CNC qui portait sur les lourdes accusations qui pèsent sur son client, M. Yekatom, et sur la manière dont il envisageait sa défense.
Maître Tiangaye a répondu avec assurance : « Vous me demandez si mon client va s’en sortir ? Ah si ? Bon, s’il y a une chose que je puisse vous dire, c’est que nous sommes encore devant la justice. Et que devant la justice, dans une affaire de ce type, il appartient à l’accusation d’apporter les preuves de la culpabilité d’une personne qu’elle a accusée devant la Cour Pénale Internationale. »
Cette déclaration souligne l’un des principes fondamentaux de la justice : la présomption d’innocence. En effet, dans toute affaire judiciaire, il revient à l’accusation de prouver la culpabilité de l’accusé au-delà de tout doute raisonnable. C’est à ce principe que Maître Tiangaye fait référence lorsqu’il insiste sur le fait que l’accusation doit apporter les preuves de la culpabilité de M. Yekatom.
Le défenseur de M. Yekatom poursuit en expliquant le rôle de son équipe d’avocats : « Et en matière de justice, lorsqu’une personne est accusée, elle a le droit de prendre des avocats pour se défendre. Et nous sommes dans cet objectif-là, et nous sommes en train de faire ce travail-là depuis quelques années, pour défendre les intérêts de M. Yekatom. »
La défense joue un rôle essentiel dans le système judiciaire en veillant à ce que les droits de l’accusé soient respectés et en présentant des contre-arguments solides pour contester les preuves de l’accusation.
Maître Tiangaye poursuit en expliquant que la défense a mené des investigations pour apporter des éléments de preuves contraires : « Et après avoir observé, après avoir consulté toutes les preuves que l’accusation a présentées devant la Cour, de notre côté aussi, nous avons mené des investigations pour apporter des éléments de preuves contraires. »
Cette étape de l’enquête et de la collecte de preuves est cruciale pour la défense, car elle lui permet de présenter un argumentaire solide en faveur de l’innocence de son client.
Il y’a lieu de rappeler que Maître Régis Tiangaye souligne que « pour prouver que M. Ekatom n’est pas coupable, n’est pas responsable des faits qui lui sont reprochés. Et après la présentation de ces éléments de preuves contraires, il appartiendra à la justice, aux juges qui sont bien évidemment indépendants de prendre une décision. »
Cette déclaration rappelle l’importance de la procédure judiciaire et de l’indépendance des juges dans le processus de prise de décision. Le verdict final sera rendu en fonction des preuves présentées par les deux parties et de l’appréciation des juges de la CPI. Le procès Yekatom reste donc un dossier complexe qui devra être tranché de manière équitable et conforme aux principes de la justice internationale.
Par Fortuné Boberang
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