mardi, janvier 7, 2025
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Pendant que le député Joseph Bendounga repose dans sa tombe, l’Assemblée nationale danse aux vœux

Pendant que le député Joseph Bendounga repose dans sa tombe, l’Assemblée nationale danse aux vœux

 

Pendant que le député Joseph Bendounga repose dans sa tombe, l'Assemblée nationale danse aux vœux
Le député Joseph Bendounga

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 La mort du député Joseph Bendounga ne vaut pas une minute de silence à l’Assemblée nationale. Trois jours de silence total après sa disparition. Pas un mot officiel. Pas un communiqué. Mais pour les vœux de 2025, l’hémicycle sort les grands moyens. Tenues de ville exigées, écharpes tricolores obligatoires. La fête doit être belle.

 

Le cœur saigne. Un député meurt dimanche. Lundi passe. Mardi arrive. L’Assemblée nationale reste muette. Comme si le député Joseph Bendounga n’avait jamais existé. Comme si ses années de service pour la nation s’étaient évaporées. Le voilà parti sans les honneurs de l’institution qu’il a servie jusqu’à son dernier souffle.

 

Mais les priorités sont ailleurs. L’heure est aux préparatifs des vœux. Les notes de service pleuvent. Les consignes vestimentaires tombent. Chaque détail compte pour la grand-messe du 7 janvier. Les députés doivent briller. Le personnel doit être impeccable. Les forces de sécurité au garde-à-vous.

 

La honte submerge notre République. Pendant que la famille du député Joseph Bendounga pleure, les couloirs de l’Assemblée s’agitent pour une cérémonie de façade. Les mêmes qui n’ont pas trouvé une minute pour honorer leur collègue disparu passent des heures à choisir leur tenue de fête.

 

L’indécence atteint des sommets. Un communiqué minutieux détaille le protocole des vœux. Pas un mot sur le député Joseph Bendounga. Comme si sa mort dérangeait l’ordre du jour. Comme si son souvenir gâchait la fête à venir.

 

Cette Assemblée nationale qui oublie ses morts n’est plus digne de représenter le peuple centrafricain. Elle préfère les paillettes aux valeurs. Le clinquant au respect. Les sourires de circonstance aux larmes sincères.

 

Notre démocratie se meurt quand ses institutions piétinent ainsi la mémoire de leurs serviteurs. Pendant que le député Joseph Bendounga repose dans la terre de ses ancêtres, l’hémicycle se prépare à trinquer. La fête sera belle. Mais l’histoire retiendra cette honte. Cette tache indélébile sur notre conscience nationale.

 

L’Assemblée nationale dansera mardi. Elle dansera sur la tombe encore fraîche d’un des siens. Elle dansera, ignorant le deuil d’une famille, d’un parti, d’une nation. Elle dansera, oubliant que la grandeur d’une institution se mesure aussi au respect qu’elle porte à ses morts.

 

Que Dieu pardonne à notre Assemblée nationale. Car le peuple centrafricain, lui, n’oubliera pas cette insulte à la mémoire du député Joseph Bendounga.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

Corbeaunews Centrafrique

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