mercredi, décembre 18, 2024
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Pas d’élections sans réformes : l’opposition pose ses conditions à Touadéra

Pas d’élections sans réformes : l’opposition pose ses conditions à Touadéra

 

Conférence de presse des leaders de l'opposition centrafricaine BRDC à Bangui, illustrant l'article sur Pas d'élections sans réformes : l'opposition pose ses conditions à Touadéra
De gauche à droite : les principaux dirigeants du BRDC, dont Martin Ziguélé, Maître Nicolas Tiangaye, Maitre Crépin Mboli-Goumba et Mahamat Kamoun, lors de leur conférence de presse du 11 octobre 2024 à Bangui

 

Bangui, CNC. L’opposition centrafricaine durcit le ton. Réunis ce mercredi au siège du parti PATRIE à Bangui, les leaders du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) ont détaillé leurs exigences pour participer aux prochaines élections, rejetant catégoriquement toute participation à ce qu’ils qualifient de “mascarade électorale”.

 

Pas d’élections sans réformes : le refus de la compromission 

 

“La question est simple : il faut faire un choix entre la compromission et le patriotisme”, lance Nicolas Tiangaye. “La compromission, c’est de savoir que quelqu’un qui est là a déjà acheté l’arbitre. Si nous allons quand même aux élections, c’est une trahison vis-à-vis de notre peuple”, assure l’ancien premier ministre Nicolas Tiangaye, disant que « pas d’élections sans réformes ».

 

Cinq conditions non négociables

 

Martin Ziguelé, président du MLPC et porte-parole du BRDC réaffirme que pas d’élections sans réformes . Il  énumère les conditions : “Nous n’irons aux élections que si cinq conditions sont remplies. Premièrement, la question de la Constitution qui est illégale. Ce n’est pas nous qui l’avons dit, c’est la Cour constitutionnelle. Deuxièmement, la réforme de l’ANE. Troisièmement, la question du Conseil constitutionnel. Quatrièmement, la question de l’espace civique et politique. Cinquièmement, la question du débauchage”.

 

L’arbitre en question

 

“L’arbitre dort chez eux le matin pour aller jouer”, dénonce Ziguelé, utilisant une métaphore footballistique. “Là, il nous penche d’un côté, comme la tour de Pise, toujours d’un côté et vous voulez qu’on aille au casse-pipe ? Sachant que l’arbitre, déjà même dans la gestion de ses propres affaires, n’est pas transparent, est-ce que c’est dans la gestion des résultats électoraux qu’il sera transparent ?”, confirme Martin Ziguelé que pas d’élections sans réformes.

 

Le précédent de 2011

 

Nicolas Tiangaye rappelle les leçons du passé : “Nous avons été aux élections en 2011. Lorsque les résultats n’étaient pas conformes à la volonté populaire, l’opposition démocratique a pris ses responsabilités. Au deuxième tour, nous avons retiré nos candidats. La communauté internationale a reconnu que ces élections étaient sujettes à caution“.

 

Pas d’élections sans réformes : le dialogue comme préalable

 

“Nous avons demandé un dialogue politique avec le président Touadéra depuis quatre mois”, révèle Ziguelé. “Le dossier est entre ses mains. Nous attendons sa réponse pour discuter. Nous ne sommes pas des voleurs, nous ne sommes pas des violeurs, nous ne sommes pas des braqueurs, nous ne sommes pas des bandits“.

 

Les leçons du Sénégal

 

“Regardez les dernières élections présidentielles au Sénégal”, compare Ziguelé. “La Cour suprême a libéré un opposant mais lui a interdit de participer aux élections. Il a respecté la décision. Son collègue a fait campagne depuis sa prison et est devenu président. Personne n’a mis en cause le travail de l’autorité en charge des élections“.

 

Une question de légitimité

 

“L’opposition démocratique représente une fraction importante de la population”, rappelle Tiangaye. “Si elle ne participe pas aux élections, la question de la légitimité des gouvernants se posera. Et à moyen terme, une crise postélectorale peut naître“. Ceci dit : pas d’élections sans réformes nécéssaire.

 

L’appel à la communauté internationale

 

Le BRDC met également en garde les partenaires internationaux. “Le budget de la RCA ne dépasse pas 160 milliards en termes de ressources internes“, souligne Tiangaye. “La RCA est dans l’incapacité d’organiser seule des élections. Elle doit recourir au financement des bailleurs. Les partenaires extérieurs savent que cette démonstration les concerne“.

 

La balle dans le camp de Touadéra

 

“Pourquoi le président Touadéra ne veut pas d’un dialogue politique avec nous ?”, s’interroge Dérant Lakoué. “Pour moi, c’est un petit frère. Il exerce une fonction, qui est la fonction suprême, et cette fonction lui fait obligation de demander conseils. Non pas toujours à ceux qui disent ‘oui tu as raison’, mais aussi à ceux qui lui disent ‘tu as tort’“.

 

En l’absence de réponse du pouvoir à leur demande de dialogue, les leaders du BRDC préviennent : ils ne cautionneront pas des élections dont les résultats seraient joués d’avance. Donc c’est clair : pas d’élections sans réformes . La balle est désormais dans le camp du président Touadéra.

 

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