Nuits troublées à Bangui : l’impuissance de l’État-major face aux tirs des FACA et des mercenaires de Wagner
Bangui, 03 janvier 2024 (CNC) – À Bangui, la nuit de la Saint-Sylvestre est loin d’être silencieuse comme l’exige l’État-major des armées. Derrière les festivités, un grondement sinistre résonne : les tirs en l’air des Forces armées centrafricaines (FACA) et des mercenaires de Wagner. Malgré les directives répétées du général Zéphirin Mamadou, l’État-major était impuissant face à cette cacophonie de désobéissance.
Depuis des années, la même scène se joue : à l’approche du nouvel an, l’État-major publie des interdictions strictes contre les tirs festifs. Pourtant, les soldats FACA, supposés être les gardiens de l’ordre, et les mercenaires de Wagner, opérant selon leur propre agenda, continuent de perturber la quiétude nocturne. Cette dualité crée une symphonie de chaos, reflétant une profonde fracture dans la structure de commandement et l’autorité de l’État.
Chaque nuit du réveillon, les bruits des tirs se mêlent aux plaintes des citoyens effrayés. Les soldats FACA, malgré les ordres clairs de leur hiérarchie, se perdent dans un élan de défi ou d’indiscipline. Parallèlement, les mercenaires russes de Wagner, indifférents aux directives nationales, se sont ajoutés à l’anarchie. Ces actions conjointes non seulement perturbent la vie quotidienne mais menacent également la sécurité et la souveraineté de la République Centrafricaine.
L’impact va au-delà des nuisances sonores. Chaque détonation nocturne est un coup porté à la confiance du public envers ses protecteurs et fait des victimes. Plusieurs cas des blessures par balle ont été admis dans des centres de santé. La répétition de ces incidents soulève des questions alarmantes sur la discipline au sein des FACA et sur l’influence incontrôlée des mercenaires de Wagner. En conséquence, la crédibilité de l’État-major est remise à rude épreuve, érodant l’autorité et la gouvernance en place.
Des résidents de Bangui, épuisés et inquiets, expriment leur désarroi et leur sentiment d’abandon. Les experts militaires et politiques analysent cette situation comme un symptôme d’un problème plus profond : une crise de leadership et de contrôle. Ils soulignent la nécessité urgente de réaffirmer l’autorité et d’imposer la discipline, tout en repensant la coopération avec des acteurs étrangers comme Wagner.
Les tirs dans la nuit du réveillon ne sont pas seulement une violation des ordres ; ils sont un signal d’alarme pour la République Centrafricaine. Restaurer l’ordre et la confiance nécessitera plus que des directives ; cela exigera une réforme en profondeur du système de commandement, une discipline renforcée et une approche révisée des relations avec les forces étrangères. Tant que ces mesures ne seront pas prises, les nuits à Bangui resteront perturbées chaque année, et l’autorité de l’État, un écho lointain dans le vacarme de la désobéissance.
Par Alain Nzilo
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