Nominations à la GSPR : Entre Faveurs Familiales et Négligence des Priorités Nationales”
Bangui, 21 août 2023 (CNC) – Le récent décret présidentiel, numéro 36194, portant nomination et confirmation des officiers de l’armée nationale à des postes de responsabilité au sein du Groupement Spécial de Protection Républicaine (GSPR), est un exemple flagrant de mauvaise gouvernance et de gaspillage de ressources dans un moment où la République Centrafricaine (RCA) fait face à des défis économiques et sécuritaires critiques.
L’une des premières problématiques majeures de ce décret est la contradiction qu’il représente par rapport aux discours officiels du gouvernement concernant les difficultés financières de l’État. Malgré les déclarations récurrentes sur les problèmes de trésorerie qui empêcheraient le gouvernement de répondre aux besoins prioritaires de la population, ce décret témoigne d’une allocation irresponsable de ressources aux dépens de la population centrafricaine.
Le décret confirme ou nomme des officiers à des postes au sein de la GSPR avec des titres pompeux et des rangs qui s’apparentent à ceux de ministres et de conseillers présidentiels. Cela soulève des questions quant à la pertinence de telles nominations, en particulier lorsqu’on considère la composition excessive de la garde présidentielle par rapport à celle d’un corps normal de l’armée nationale. La garde présidentielle semble se transformer en une structure pléthorique et onéreuse, principalement composée de proches et d’alliés du président, au détriment d’une utilisation plus judicieuse des ressources pour le bien-être de la population.
De plus, l’inclusion de noms tels que “Colonel IEREGAZA Igor Ralph” au rang de “Directeur Général” soulève des questions sur l’intégrité et la moralité des personnes nommées. Si les allégations selon lesquelles le Colonel IEREGAZA serait impliqué dans des activités criminelles s’avèrent vraies, cela discrédite davantage la décision du président et érode la confiance du peuple envers ses dirigeants.
Outre le gaspillage de ressources et les préoccupations liées à l’intégrité des nommés, le décret semble manquer de transparence et de justification suffisante pour ces nominations. Les critères de sélection, les compétences et les qualifications des personnes nommées ne sont pas explicitement énoncés, laissant place aux spéculations sur les raisons derrière ces décisions.
Dans une période où la RCA a besoin d’une utilisation prudente de ses ressources pour faire face à des défis majeurs tels que la sécurité, le développement économique et la réponse aux besoins de sa population, ce décret présente une image préoccupante de l’administration présidentielle. Les citoyens centrafricains ont le droit de demander des comptes à leurs dirigeants et d’exiger une gouvernance responsable et transparente qui priorise les besoins du pays plutôt que les intérêts personnels.
Par Alain Nzilo
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