Ngaoundaye : le CB de la gendarmerie, surnommé Balthazar, Impose sa Loi du Racket sur les barrières
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
A Ngaoundaye, dans la préfecture de Lim-Pendé, le nouveau chef de la brigade de gendarmerie instaure un système de racket hebdomadaire. Arrivé il y a deux mois, ce sous-lieutenant exige des sommes considérables de ses hommes déployés aux barrières routières. Une pratique qui étrangle l’économie de toute cette région agricole.
En effet, le dispositif du nouveau commandant de brigade de Ngaoundaye est simple mais efficace. Les gendarmes qu’il les ont posté aux barrières de contrôle de Mbere, Mann, Bang et du quartier général doivent lui verser chaque semaine un montant fixe. “Il a fixé un montant non négociable pour chaque barrière. Si nous ne ramenons pas l’argent, nous sommes menacés de mutation dans des zones reculées”, confie un gendarme sous anonymat.
Le résultat est immédiat sur les routes. Les usagers subissent des contrôles interminables aux barrières. “Avant, nous pouvons négocier la formalité à même 1000 francs par passage. Maintenant c’est 3000 francs minimum”, explique à CNC un commerçant qui fait régulièrement la navette avec sa moto entre Paoua et Mbaïmboum via Ngaoundaye.
Les transporteurs répercutent ces prélèvements sur leurs tarifs. “Nous n’avons pas le choix. Les taxes aux barrières ont triplé. Nous augmentons également nos prix pour compenser“, explique Ibrahim, conducteur de taxi-brousse. Cette inflation frappe directement les paniers des ménages. Au marché de Bocaranga, les prix des denrées de première nécessité grimpent à cause des tracasseries des barrières.
Mais le comportement du commandant de brigade ajoute au scandale. Chaque vendredi après-midi, il quitte Ngaoundaye pour Mbaïmboum, ville frontalière camerounaise connue pour sa vie nocturne. Dans les bars, on le surnomme “Balthazar” pour ses soirées fastueuses.
“Baltazar arrive et s’installe pour tout le weekend. On le voit toujours entouré de jeunes filles”, témoigne un habitué des bars de Mbaïmboum. Ces absences répétées laissent la brigade sans commandement durant 48 heures.
“Pendant qu’il fait la fête avec l’argent extorqué, nous peinons à nous nourrir”, déplore Marie, vendeuse au marché de Mann. “Les taxes aux barrières font monter tous les prix. Même le sucre devient un produit de luxe“.
Pourtant, ces pratiques ne datent pas d’hier. Les précédents chefs de brigade pratiquaient déjà le racket, mais jamais de façon aussi organisée. “Avant, les gendarmes prenaient un peu d’argent. On peut même négocier avec eux, et cela marche. Maintenant, c’est devenu difficile. À la barrière, les formalités sont devenues une taxe obligatoire et non négociables à payer “, observe un ancien de la ville.
La population s’interroge sur l’inaction de la hiérarchie militaire. Comment un tel système peut-il prospérer sans réaction de la Direction Générale de la Gendarmerie? Les habitants attendent des sanctions contre ces pratiques qui appauvrissent toute une région.
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