NGAMANA Évariste : une ascension dangereuse dans la politique centrafricaine

Publié le 12 septembre 2023 , 7:35
Mis à jour le: 12 septembre 2023 3:03 pm

NGAMANA Évariste : une ascension dangereuse dans la politique centrafricaine

 

L'honorable Évariste Ngamana
L’honorable Évariste Ngamana

 

Bangui, 13 septembre 2023 (CNC) – Dans le paysage politique de la République centrafricaine, une nouvelle figure émerge avec fracas, semant la controverse et la discorde au sein de l’Assemblée nationale. NGAMANA Évariste, à la suite du Président TOUADERA, se proclame avec arrogance comme la prochaine grande force politique du pays. Ses déclarations fracassantes et ses actes indignes suscitent un débat intense sur l’avenir de la nation.

 

Après l’adoption d’une nouvelle constitution Touadera, NGAMANA Évariste a déclaré avec audace : “après le vote de la constitution, je dois régler des comptes.” Cette déclaration ne peut être interprétée que comme une menace voilée à l’égard de ses collègues parlementaires. Ce ton inquiétant annonce une période tumultueuse pour la politique centrafricaine.

 

Les événements récents ont mis en lumière l’approche brutale de NGAMANA Évariste envers ses adversaires politiques. Lorsqu’il a été exposé par le député de la Nation Vivien GABA, il n’a pas hésité à déployer ses alliés pour humilier et insulter ses collègues députés. La façon dont il a manipulé ses “chiens de garde” préférés, notamment le sulfureux Euloge Doctrouvé Koï et le brigand Yapendé Francis, pour s’en prendre aux députés en dit long sur sa méthode de gouvernance.

 

Ce qui est particulièrement préoccupant, c’est que ces agissements se déroulent sous le regard impassible du chef de l’État, le putschiste, Faustin Archange Touadera. Il semble que ce dernier ait décidé de laisser NGAMANA faire ce qu’ils veulent du pays, au mépris de l’ordre constitutionnel et de la démocratie déjà enterrés. Aucun député n’est à l’abri de ces attaques, qu’il s’agisse de Massikini, Makango, Epaye, Ndombe, Dondra, Vivien Gaba, Nali, Sarandji, Martin Ziguelé, Anicet Georges Dologuelé, Dengbè, Mezdio, Djillah, Follo, Limbio, et bien d’autres encore.

 

Le président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji est devenu un simple marchepied pour NGAMANA, qui n’hésite pas à l’humilier quotidiennement. Même l’ancien Premier ministre Henri Marie Dondra, depuis sa démission, est devenu la cible constante du régime. Le président du MLPC Martin Ziguelé subit également les foudres de NGAMANA, qui semble vouloir effacer déjà son existence sur la scène politique centrafricaine. Anicet Georges Dologuelé, quant à lui, est déjà rejeté, entièrement banni et fait l’objet de persécutions selon les dires de NGAMANA. Les conséquences de ces agissements sont graves, et Charles Doubane en fait les frais.

 

Outre les atteintes à la dignité de ses collègues, NGAMANA semble s’attaquer aux ressources de l’Assemblée nationale, les dilapidant à sa guise. Ses propres frères députés de la MAMBERE KADEÏ ne sont pas épargnés par les abus de son nouveau pouvoir. Il envisage même de créer une entité appelée le “Grand Ouest” pour faire pression sur le président TOUADERA. La République de NGAMANA et TOUADERA est en marche, mais cette marche semble être une descente dangereuse vers l’autoritarisme.

 

La nouvelle constitution, taillée sur mesure, a créé une catégorisation inquiétante des Centrafricains, les divisant entre ceux qui peuvent voter et ceux qui n’ont pas le droit d’occuper certaines fonctions, voire de voter. Les députés sans baccalauréat sont relégués au rang de sous-Centrafricains, une discrimination intolérable. De plus, les propos discriminatoires envers la communauté musulmane ne font que renforcer cette division.

 

Dans l’ensemble, NGAMANA Évariste apparaît comme un opportuniste sans scrupules, prêt à tout pour parvenir au pouvoir. Ses ambitions déclarées de devenir président de l’Assemblée nationale, Premier ministre ou même vice-président suscitent de vives inquiétudes quant à l’avenir de la République centrafricaine.

 

Alors que la nation se trouve à un moment crucial de son histoire, il est impératif que les acteurs politiques fassent preuve de responsabilité et de respect envers les institutions démocratiques. Les abus de pouvoir et les actes de division ne font que précipiter le déclin de notre pays. La République centrafricaine mérite mieux que cela.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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