Au moins 30 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d’autres portées disparues dans le naufrage samedi soir d’une embarcation sur le lac Mai-Ndombe dans l’ouest de la République démocratique du Congo, a-t-on appris dimanche soir de source locale.
“Jusqu’ici nous avons retrouvé 30 corps sans vie, douze femmes, onze enfants et sept hommes”, a déclaré le maire d’Inongo (une localité sur le lac), Simon Mbo Wemba, joint par plusieurs médias dont l’AFP.
“Le bilan est encore provisoire”, a-t-il ajouté. “Il y a 183 rescapés. D’après eux, le bateau avait embarqué plus de 350 passagers”, a-t-il ajouté, précisant que les recherches allaient se poursuivre sur le lac Mai-Ndombe, dans la province du même nom qui se trouve au nord de Kinshasa.
Le nombre exact de passagers est difficile à établir en raison de la présence de clandestins sur ce bateau de type “baleinière”, à savoir une embarcation en bois à fond plat, de 15 à 30 mètres de long sur 2 à 6 mètres de large. Le maire a pointé “l’état de vétusté de la baleinière”.
La République démocratique du Congo, plus grand pays d’Afrique sub-saharienne quasi-dépourvu de routes, est souvent endeuillée par ce genre de tragédie.
Mi-avril, au moins quinze personnes avaient été tuées et des dizaines d’autres portées disparues dans le naufrage d’une embarcation entre Goma et le territoire de Kalehe sur le lac Kivu (est).
Au chevet des victimes, le nouveau président de la RDC Félix Tshisekedi avait annoncé le port obligatoire de gilets de sauvetage par les passagers voyageant sur le lac Kivu.
En RDC, les naufrages se soldent souvent par des bilans très lourds en raison de la surcharge et de la vétusté des embarcations, de l’absence de gilets de sauvetage à bord et du fait que beaucoup de passagers ne savent pas nager.
Immense pays de 2,3 millions de km2, la RDC ne compte que très peu de route praticables. Les déplacements se font donc souvent sur le fleuve Congo, ses affluents et les lacs.