Mystère et crime : deux morts suspectes secouent la ville frontalière de Cantonnier
Deux morts mystérieuses ont secoué la paisible ville frontalière de Cantonnier, en République centrafricaine. Le 24 mars 2024, la découverte macabre d’un corps sans vie a secoué la population locale, soulevant des questions sur la sécurité dans cette région frontalière.
Dimanche 24 mars 2024, vers 14 heures, un corps sans vie a été retrouvé sur un petit chemin piétonnier dans le quartier de Gbasson à Cantonnier, une ville située au nord-est de la République centrafricaine, à la frontière avec le Cameroun. Le cadavre, identifié comme étant celui d’Emmanuel Ngaka, un agriculteur de 40 ans et père de deux enfants, a été découvert à seulement 65 mètres de la résidence de son frère, Ferdinand Gbékéndé.
L’enquête préliminaire suggère qu’un acte criminel pourrait avoir été commis, car un couteau et une torche ont été retrouvés près du corps. La police de Béloko, a immédiatement ouvert une enquête pour découvrir les circonstances exactes de cette mort tragique.
« Emmanuel était un homme paisible, toujours occupé à travailler dans ses champs. Je n’arrive pas à croire qu’il ait été victime d’un crime aussi odieux. », regrette Patricia, un voisin de la victime, avant d’ajouter : « Le quartier de Gbasson est généralement calme. Cette mort inexplicable nous laisse tous perplexes et inquiets pour notre sécurité ».
Cantonnier, autrefois une ville paisible, est aujourd’hui en proie à la peur et à l’incertitude. En effet, cette tragédie survient à un moment où la criminalité transfrontalière entre la République centrafricaine et le Cameroun est en hausse.
Au cours de la même semaine, un autre incident macabre a choqué la communauté. Le cadavre mutilé d’un homme a été retrouvé derrière un terrain de football local par une jeune fille à la recherche de champignons. Les agresseurs sont allés jusqu’à enlever les organes génitaux de la victime, ajoutant une dimension encore plus sinistre à cet acte odieux.
« La présence de criminels opérant de part et d’autre de la frontière entre la RCA et le Cameroun est devenue un fléau pour notre communauté. Nous exhortons les autorités à renforcer la sécurité dans le secteur», déclare Joseph, qui ajoute : « Nous vivons dans la peur constante. Personne ne sait qui sera la prochaine victime de ces actes barbares. Justice doit être rendue pour que nous retrouvions la paix ».
Malgré les efforts déployés par les forces de l’ordre pour endiguer cette vague de violence, les habitants de Cantonnier restent profondément troublés par ces événements tragiques. La nécessité d’une action concertée entre les autorités locales et nationales pour assurer la sécurité des citoyens est devenue plus urgente que jamais.
Les récents décès suspects à Cantonnier soulèvent de vives inquiétudes quant à la sécurité dans cette région frontalière. Alors que les enquêtes se poursuivent, la communauté locale appelle à des mesures urgentes pour mettre fin à cette vague de violence et rétablir un sentiment de sécurité. Les autorités sont instamment priées de prendre des mesures décisives pour assurer la protection des citoyens et veiller à ce que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles.
Emmanuel Gassawi
Correspondant du CNC à Béloko
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