Me MBOÉ Dédé-Vianney démonte l’imposture juridique autour de la nationalité d’Anicet Georges Dologuélé

Rédigé le 22 novembre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
Dans un article de sensibilisation publié dans le numéro 010 de novembre 2025 de la revue “Le Reflet”, Me MBOÉ Dédé-Vianney, Docteur en Droit et Président du Think-Tank “Centrafrique Capital Synergies”, démonte méthodiquement les arguments juridiques brandis contre la nationalité centrafricaine d’Anicet Georges Dologuélé. Sous le titre “Le règne de l’inculture – Contester la nationalité centrafricaine d’AGD, c’est faire état de ses limites et de ses méconnaissances en matière juridique”, l’éminent juriste qualifie cette controverse d’imposture politique dénuée de fondement légal.
Me MBOÉ constate avoir “aperçu et entendu un certain nombre d’incongruités juridiques être disséminées en requérant la dépossession de plein droit de la nationalité centrafricaine d’AGD”, avant de s’exclamer “Ô tempora, Ô mores !!!” face à cette dérive. Sans se substituer aux avocats de Dologuélé, l’auteur adopte une démarche pédagogique par questionnements successifs pour permettre à chaque lecteur de “se rendre à l’évidence de la grossièreté politique qui est entreprise contre AGD”.
L’analyse juridique de Me MBOÉ s’articule autour d’une démonstration historique et technique. Il rappelle qu’AGD, né en 1957, était d’abord citoyen du territoire français de l’Oubangui-Chari avant d’acquérir la nationalité centrafricaine en 1961 par le mécanisme juridique de la succession d’État lors de l’indépendance. “AGD était né français et non centrafricain. Il a acquis la nationalité centrafricaine par le mécanisme juridique de la succession d’État”, précise l’auteur, soulignant qu’à cette époque, Dologuélé cumulait donc une double nationalité.
Le juriste explique que le code français de la nationalité avait instauré un délai de dix ans pour que les ressortissants des anciens territoires français d’AEF déclarent vouloir conserver leur nationalité française. N’ayant pas exercé cette option dans les délais, AGD a mécaniquement perdu sa nationalité française en 1973. Lorsqu’il l’a récupérée en 1994, ce fut par un procédé de “réintégration” et non de “naturalisation”, distinction juridique capitale selon Me MBOÉ.
“La réintégration, c’est le procédé par lequel il est décidé de la restauration, du rétablissement d’une nationalité à une personne qui a déjà détenue antérieurement cette même nationalité”, détaille l’auteur, tandis que “la naturalisation, c’est l’octroi d’une nationalité à une personne qui n’a jamais détenu antérieurement la dite nationalité”. Cette nuance est cruciale car elle démontre qu’AGD n’a jamais acquis une nouvelle nationalité étrangère après être devenu centrafricain, contournant ainsi les dispositions du code centrafricain qui interdisent la double nationalité par naturalisation ultérieure.
Me MBOÉ en conclut fermement que “les dispositions du code de la nationalité centrafricaine que d’aucuns veulent lui opposer ne sont pas rétroactives, ni ne lui sont pas applicables”. Il affirme sans ambages que “toute dénégation de son statut national de centrafricain relève de l’imposture” et que “si dans le contexte politique actuel de Centrafrique, le droit pouvait être dit en toute sécurité juridique, il ne fait aucun doute qu’AGD est, reste et demeure centrafricain”.
L’auteur lance également un appel pressant aux praticiens du droit processuel, les exhortant à ne pas “se laisser entraîner dans les bas-fonds d’un débat intellectuellement stérile et médiocre qui singularise et caractérise, de nos jours, la vie publique nationale”. Il insiste pour que le débat se déroule dans les prétoires plutôt que sur les réseaux sociaux, concluant que “tout ce qui a été dit et annoncé sur ce sujet n’est que vile manœuvre d’élimination et de liquidation politique, sans substances juridiques raisonnables ni raisonnées”. Le 10 novembre 2025, Me MBOÉ promettait ainsi que si la justice devait pouvoir être dite avec méthode et précision, “l’éclat de l’indélébilité de la nationalité centrafricaine d’AGD rayonnera”.
Par Alain Nzilo….
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