Maxime Balalou dénonce les “braconniers de l’information” : et si le vrai danger venait des terroristes de l’information ?

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Lors de sa conférence du 21 juillet 2025, le porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, a fustigé les réseaux sociaux en qualifiant leurs utilisateurs de “braconniers de l’information”. Cette expression, péjorative et méprisante, vise à délégitimer les voix citoyennes qui relaient des informations en dehors des canaux officiels. Pourtant, face à une communication gouvernementale opaque et souvent manipulatrice, la question se pose : qui menace réellement la vérité en Centrafrique ? Les braconniers ou les véritables terroristes de l’information ?
Les “braconniers de l’information” selon Balalou
Pour Maxime Balalou, les réseaux sociaux sont infestés de personnes qui s’improvisent journalistes sans en avoir ni la formation ni la légitimité.
« Vous savez que les réseaux sociaux sont constitués à la fois des braconnés de l’information… qui n’ont jamais été journaliste de leur vie, qui pensent faire mieux que les journalistes professionnels ».
En utilisant le mot “braconnier”, Balalou assimile ces citoyens à des hors-la-loi de l’information, comme si publier une vérité gênante équivalait à un crime. Pourtant, dans un pays où la presse indépendante est souvent muselée et sous pression, les réseaux sociaux sont parfois les seuls espaces où les faits bruts peuvent émerger.
Si les internautes sont accusés de “braconnage”, les pratiques du gouvernement s’apparentent, elles, à un terrorisme informationnel :
- Blocage et intimidation des médias indépendants ; • Diffusion de fausses informations officielles, comme dans l’affaire Armel Sayo, où le pouvoir a produit une vidéo générée par IA pour masquer la vérité ; • Dénigrement systématique des voix critiques, réduites au silence par des accusations arbitraires.
La vraie menace ne vient donc pas des citoyens qui cherchent à informer, mais de l’appareil d’État qui manipule, censure et terrorise l’opinion en dissimulant les faits.
Qui doit enfin rendre des comptes ?
En qualifiant les internautes de “braconniers”, Maxime Balalou détourne le débat. Car la question centrale n’est pas de savoir qui est autorisé à informer, mais qui ment, qui manipule et qui empêche la vérité de circuler. • Les réseaux sociaux ont permis de révéler des affaires étouffées, des violences et des abus ignorés par les médias traditionnels.
- En face, un gouvernement qui se pose en juge de ce qui doit être publié exerce une violence informationnelle plus grave qu’un simple “braconnage”.
Maxime Balalou, ancien détenu devenu porte-parole, a franchi une ligne dangereuse. De simple propagandiste du régime, il s’est mué en véritable terroriste de l’information, cherchant à faire taire les voix libres plutôt qu’à informer honnêtement. Entre le braconnier et le terroriste de l’information, le plus grand danger pour la Centrafrique est désormais incarné par ceux qui détiennent le pouvoir et veulent museler la vérité….
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