Le candidat du pouvoir en place pourrait bien remporter l’élection présidentielle dès le premier tour. L’opposition dénonce une fraude massive.
Selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Mohamed Cheikh El-Ghazouani aurait obtenu la majorité absolue avec 51,5% des suffrages sur la base de 96% des bureaux de vote à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle qui s’est tenu hier samedi 22 juin.
Toujours selon la Ceni, le taux de participation à ce scrutin dépasserait les 60%.
Mohamed Cheikh El-Ghazouani, le poulain du président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz, qui ne peut se représenter pour un troisième mandat en vertu de la Constitution, s’était lui-même déjà déclaré vainqueur tôt ce dimanche matin devant ses partisans, avant même la diffusion des chiffres de la Ceni.
“Nouveau coup d’Etat”
Cette auto-proclamation a été qualifiée de “nouveau coup d’Etat” par les quatre candidats de l’opposition qui parlent de fraudes massives et ont décidé de d’ores et déjà rejeter les résultats. “Le pouvoir a perdu la bataille électorale”, a assuré Biram Ould Dah Ould Abeid, lors d’une conférence de presse conjointe avec les trois autres opposants en lice dans ce scrutin. Un autre candidat, Sidi Mohamed Ould Boubacar, a dénoncé de “multiples irrégularités” qui selon lui “ôtent toute crédibilité” à cette élection.
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Selon le correspondant de la DW à Nouakchott, ce lendemain de scrutin est accompagné par une forte présence de la police dans la capitale mais aussi dans d’autres villes du pays. En périphérie de Nouakchott, des heurts ont éclaté entre des jeunes les forces de l’ordre.
Cette élection présidentielle doit marquer la première transition entre deux présidents élus en Mauritanie, un pays dont le passé a été marqué par de nombreux coups d’Etat.
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Avec DW