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Mathieu NANA BIBI: DU MARCHANDAGE DES DOSSIERS JUDICIAIRES AU MAINTIEN HORS DÉLAI DES OPPOSANTS POLITIQUE EN PRISON, ENQUÊTE SUR UN DOYEN DES JUGES AU SOLDE DU POUVOIR

 

 

Bangui, 21 mars. 23 (CNC) —  Le célèbre philosophe Montesquieu dit:” La démocratie est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple”. Ce principe sacro-saint de la démocratie exige une seule équation simple. Pour permettre une démocratie réelle d’être dynamique et de bien fonctionner dans un pays donné, les pouvoirs législatifs et judiciaires doivent être indépendantes du pouvoir exécutif . Ainsi dit, le magistrat dans l’exercice de sa fonction judiciaire doit avoir la main libre pour rendre justice de façon équitable, sans aucune influence venant du pouvoir exécutif en place. Car faut-il le rappeler que le magistrat avant d’entrer en fonction est un assermenté qui a juré de rendre justice sans parti pris au nom du peuple et pour le bien du peuple auquel il est investi pour servir avec loyauté et en toute indépendance. Cependant, que se passe- t’il réellement avec l’actuel doyen des juges Monsieur Mathieu Nana BIBI au niveau du Tribunal de Grande Instance de Bangui ? Respecte-t-il son serment ? Travail -t’il en toute indépendance ? A-t-il un penchant pour l’argent facile ?

Les accusés devant la Cour criminelle ce vendredi 07 février 2020
Les accusés devant la Cour criminelle . CopyrightCNC

 

Rédigé par Prisca VICKOS

Publié par Corbeaunews-Centrafrique (CNC), le vendredi 24 mars 2023

 

Mathieu NANA BIBI: DU MARCHANDAGE DES DOSSIERS JUDICIAIRES AU MAINTIEN DES OPPOSANTS EN PRISON

 

Selon nos investigations au sein du Tribunal de Grande Instance de Bangui, il y’a d’abord  un vice de procédure en matière d’affectation de plusieurs dossiers à ce magistrat véreux avec une moralité combien douteuse. Car selon le principe légal d’affectation  des dossiers en instance aux juges après les enquêtes préliminaires provenant des commissariats ou de la Section de Recherches et d’Investigations, le dossier doit être apprécié au préalable par Monsieur le Procureur de la République. Malheureusement, plusieurs prévenus placés sous mandat de dépôt qui croupissent sous les verrous dans les maisons carcérales au camp de ROUX où à Ngaragba, leurs dossiers n’ont jamais transité dans le bureau du Procureur de la République. Un réseau mafieux est mis sur pied directement entre le Doyen des juges NANA BIBI avec l’actuel directeur de l’Office Centrafricain de Repression du Banditisme (OCRB) avec le commissaire divisionnaire Armel PARABA et l’actuel premier substitut du Procureur de la République le magistrat Ted ISSA BENDENGBA.

 

A l’époque le magistrat ISSA BENDENGBA fut le Premier juge du cabinet spécialisé. Ce dernier aussi est un grand marchand des dossiers qui lui ont été confiés à l’époque. Dès que tel ou tel accusé est présenté devant le Doyen des juges sans passer par le Procureur, celui-ci le place ipso facto sous mandat de dépôt en détention provisoire.

 

L’Instauration du système de pot de vin

 

Une fois en prison, pour sortir de son filet, monsieur NANA BIBI exige une somme importante d’argent directement à l’inculpé où il passe par les personnes interposées jouant le rôle d’intermédiaire, une réalité combien triste.

Pour preuve, monsieur Guy Fabrice MOKOBANGO est un entrepreneur qui bénéficiait d’un contrat de sous-traitance avec la société française SATOM à Bouar, pour les petits travaux de curages des caniveaux sur l’axe routière Baoro/Bouar. Ce dernier avait été accusé d’être en complicité avec le général défunt et chef rebelle des 3R SIDIKI. Il avait été arrêté à Bouar, transféré à Bangui dans les locaux de l’OCRB avant d’être placé sous mandat de dépôt par le doyen des juges. Mais après un (1) an et demi de détention à Ngaragba, monsieur MOKOBANGO était obligé de mettre sa maison en gage moyennant la somme d’un million (1200000fcfa) pour payer sa mise en liberté provisoire. Car cette somme lui a été exigée par le Doyen des juges comme condition de sa mise en liberté provisoire.

Cette transaction a été rendue possible grâce à l’intermédiaire du régisseur de la prison de Ngaragba, le commandant Richard YANDOBÉ.

Un autre cas patent est celui du magasinier du ministère des Affaires Sociales monsieur TADJIE qui a été lui aussi mise en liberté provisoire moyennant la somme de 500000fcfa versé au comptant par ses parents au Doyen des juges Mathieu Nana BIBI.

Comme si cela ne suffisait pas, Un richissime homme d’affaires Tchadien du nom de DAOUD Souleymane avait été arrêté à Bria, puis transféré à Bangui. Placé  dans les locaux de l’OCRB, l’homme a été placé sous mandat de dépôt. Ce dernier avait passé deux ans en détention provisoire et le Doyen des juges lui a demandé de verser 5000000fcfa au comptant avant de retrouver sa liberté. Vue que monsieur DAOUD a trop duré en prison, ce dernier a diminué ce montant à 2000000fcfa. Ce qui a finalement facilité la libération du dossier par le juge NANA BIBI en question tout en lui délivrant un non lieu provisoire. Ce qui a permis sa libération définitive au niveau du Tribunal Correctionnel.

 

Une honte pour notre justice

 

Tout le monde à Bangui sait que n”eut été l’argent versé par Monsieur Daniel Nzéwé Azangbia, le faussaire de chargé de mission actuel du ministère de la jeunesse, ce dernier serait déjà en prison comme l’ancien ministre de la jeunesse Lionel Privat Regis DOUNDA qui fait la prison injustement parce qu’il a refusé de soudoyer sa mise en liberté au Doyen des juges.

Plusieurs prévenus continuent de croupir en prison en dépassant largement le délai de la détention provisoire simplement parce qu’ils refusent de payer leur libération,  soit ils n’ont pas les moyens nécessaires pour payer.

Avec Mathieu Nana Bibi, la libération ça s’achète.

Un magistrat véreux qui malgré étant devenu magistrat, son esprit d’ancien Boubanguere ( vendeur à la sauvette) ne l’a jamais quitté.

Ce magistrat sans état d’âme ternis non seulement l’image des magistrats centrafricain, mais surtout celui-ci n’agit jamais en toute indépendance. Dans quel pays au monde un magistrat renvoie devant la cour criminelle des dossiers concernant les cas de vols de cabris, des vols des moutons ou encore des Canaries ? Quelle honte? Quel gâchis pour la justice de notre pays ?

Dans les villes de province tout comme à Bangui le nom de Monsieur Mathieu Nana BIBI est sur toutes les lèvres.  Ceci en mal. Ce monsieur doit savoir que rien n’est éternel sous le soleil.

A dire vrai, le doyen des juges Mathieu Nana BIBI ternis terriblement l’image du régime actuel du Président de la République Faustin Archange TOUADERA. Et ce cas mérite d’être pris très au sérieux par le pouvoir en place sinon ce dernier n’agit pas comme un magistrat.

Notre pays est un pays des paradoxes, il est donc temps que ce magistrat pense à l’avenir des siens.

Affaire à suivre !!!

 

 

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