Marie, aveugle et mère de cinq enfants, victime d’agression sexuelle à répétition, appelle à l’aide
Dans la vie tumultueuse de Cantonnier, située à la frontière avec le Cameroun, se dessine une histoire poignante, celle de Marie, jeune aveugle de 23 ans, orpheline, courageuse mère de cinq enfants nés d’une violence indicible. Son quotidien est une lutte constante, une quête de survie dans l’indifférence la plus totale.
Une vie marquée par la souffrance
Marie, avec ses enfants, se présente comme une figure de résilience face à des circonstances qui défieraient l’esprit de n’importe qui. Aveugle de naissance, elle est devenue, malgré elle, un symbole de vulnérabilité face à des actes de violence sexuelle répétés. Son histoire est celle d’une lutte solitaire, sans soutien, sans résonance.
« Je vis du sable que je prends dans la rivière Kadéi. C‘est notre seul moyen de survie », dit-elle d’une voix étouffée, révélant l’étendue de sa solitude.
- Une communauté silencieuse
- Sonia Kobangé, la sœur de cœur de Marie, révèle une réalité plus sombre : « Pas de voisin, pas de bonne âme. Marie est laissée à elle-même, avec ses 5 enfants qui ne vont pas à l’école. Elle lutte dans un combat pour chaque instant ».
- Jean-Serge, un conducteur de taxi-moto, confirme : « Les appels à l’aide de Marie se perdent dans le vide ». À Cantonnier, la solidarité semble être un concept étranger.
La rivière Kadéi, source de vie et de désespoir
La rivière Kadéi, témoin silencieux de la détresse de Marie, est à la fois sa bouée de sauvetage et un rappel constant de sa précarité. Chaque jour, elle en extrait du sable, vendu pour subvenir aux besoins de base de sa famille. Une activité épuisante, loin de toute dignité, mais nécessaire à sa survie.
Un appel au changement
L’histoire de Marie est un cri désespéré pour l’humanité, un appel à l’action pour les ONG, les autorités et tous ceux qui sont capables d’offrir un soutien. Elle interpelle notre conscience collective sur la nécessité d’agir, d’aller vers ceux qui sont invisibles aux yeux du monde.
Alors que Marie continue de puiser de l’espoir dans la rivière Kadéi pour un avenir meilleur, son histoire nous rappelle les défis auxquels sont confrontées les personnes handicapées et marginalisées dans les sociétés les plus oubliées du monde. Sans aide, sans soutien, Marie et ses enfants restent à la merci d’une vie définie par la survie au jour le jour. C’est une situation qui ne peut et ne doit pas durer.
Emmanuel Gassawi
Correspondant du CNC à Béloko
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