Mariages précoces et forcés : l’urgence de sanctions bidirectionnelles pour freiner un fléau national

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Mariages précoces et forcés : l’urgence de sanctions bidirectionnelles pour freiner un fléau national

 

Mariages précoces et forcés : l’urgence de sanctions bidirectionnelles pour freiner un fléau national
Les deux jeunes femmes rescapées photographiées à Samuandia après leur fuite des mains de la LRA. Elles avaient été enlevées en 2014 à Bria alors qu’elles n’avaient que 11 ans.

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Les mariages précoces et forcés prolifèrent en Centrafrique, de la Ouaka à la Vakaga. Des sanctions contre parents et prétendants s’imposent pour endiguer ce fléau.

 

En République centrafricaine, les mariages forcés de mineures gagnent du terrain, particulièrement dans la préfecture de la Ouaka, avec un épicentre à Bambari, mais aussi dans d’autres régions comme la Lobaye, la Kémo, la Haute-Kotto, la Vakaga, ou encore la ville de Gallo, située à 60 kilomètres de Berbérati sur l’axe menant à Baboua et à la frontière camerounaise. Ce phénomène, qui touche l’ensemble du pays, pousse à s’interroger sur la protection des jeunes filles et à l’éducation des différentes communautés.

 

Un cercle vicieux impliquant parents et prétendants

 

Les mariages forcés concernent souvent des adolescentes âgées de 13 à 15 ans, contraintes par leurs parents à épouser des hommes, parfois beaucoup plus âgés. Les motivations financières sont au cœur du problème : les parents, séduits par des promesses d’argent ou de biens, exercent une pression sur leurs filles pour accepter ces unions. « Les parents se laissent convaincre par l’argent et ignorent le consentement de leur fille », confie un leader communautaire de Bambari, sous couvert d’anonymat.

 

Les hommes qui initient ces démarches portent une responsabilité tout aussi lourde. Qu’ils soient jeunes ou âgés, leur intention d’épouser une mineure, souvent sans son accord, est problématique. Dans de nombreux cas, l’homme s’adresse directement aux parents, sans consulter la jeune fille. Cette pratique expose les adolescentes à des risques graves, notamment des complications de santé liées à des grossesses précoces ou la transmission de maladies.

 

L’urgence de sanctions bidirectionnelles

 

Pour freiner ce fléau, une répression ciblée s’impose. Les parents, qui instrumentent souvent ces arrangements, doivent être tenus responsables de leurs décisions. Parallèlement, les hommes qui cherchent à épouser des mineures doivent faire face à des sanctions sévères, quel que soit leur âge ou le statut de la jeune fille. « Ce n’est pas seulement une question d’âge, c’est l’intention de l’homme qui doit être punie », explique un juriste centrafricain. Une approche bidirectionnelle, ciblant à la fois les parents et les prétendants, est indispensable pour briser ce cycle.

 

Un défi à l’échelle nationale

 

Le phénomène des mariages forcés ne se limite pas à une région. De la Ouaka à la Lobaye, en passant par la Kémo, la Vakaga et la Haute-Kotto, les cas se multiplient, comme à Gallo, où la pratique est en nette progression. Partout, les parents peinent à encadrer leurs enfants, privilégiant des unions précoces au détriment de l’éducation. Cette réalité, qui traverse zones rurales et urbaines, appelle une réponse ferme pour protéger les droits des jeunes filles et responsabiliser les acteurs impliqués….

 

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