L’oubliée des pluies : la lutte contre la maladie du sommeil à Salo-Bilolo
Quand une maladie aussi grave que la trypanosomiase africaine, plus communément appelée “maladie du sommeil”, sévit dans une localité, quelle devrait être la réponse des autorités sanitaires ? La situation à Salo-Bilolo met en lumière les difficultés rencontrées par les patients et le personnel médical, révélant ainsi les failles dans la prise en charge de cette affection redoutable.
Dépistage et Prise en Charge Déficiente
Mekang Marius, l’un des dix derniers patients diagnostiqués positifs à la maladie du sommeil dans le district sanitaire de Nola, partage une réalité sombre. Sans moyens suffisants, il peine à gérer les effets secondaires du traitement indispensable à sa survie.
“Je suis dépourvu de ressources, et supporter dix jours de traitement devient un fardeau insupportable,” confie-t-il avec désespoir.
Appel à un Meilleur Suivi
Zatao Kadele François, un autre patient affecté, souligne un manque crucial de suivi post-traitement.
“Après le dépistage et le traitement initial à l’hôpital, nous sommes laissés à nous-mêmes. Un suivi rigoureux pourrait améliorer significativement l’efficacité du traitement”, explique-t-il.
Des Ressources Insuffisantes
Le Docteur Fidèle Vivien Kitakoïsse, médecin chef du district sanitaire de Nola, reconnait ces difficultés.
“L’hôpital lutte pour fournir un suivi adéquat aux malades en raison de ressources limitées”, admet-il. Il appelle à un soutien accru de la part du Programme Alimentaire Mondial (PAM) et d’autres organisations pour améliorer les conditions de lutte contre cette maladie.
Un Risque Accru en Saison Pluvieuse
Les informations recueillies indiquent que la population de Salo-Bilolo est particulièrement vulnérable durant la saison pluvieuse, période durant laquelle les mouches tsé-tsé sont les plus actives. Face à cette menace, la communauté locale appelle le gouvernement à intensifier ses efforts pour protéger ses citoyens.
La trypanosomiase africaine reste une menace sérieuse à Salo-Bilolo, où les défis de la prise en charge médicale et le manque de suivi post-traitement continuent d’entraver la lutte contre cette maladie. Il est impératif que les autorités sanitaires, avec le soutien des organisations internationales, renforcent leur action pour offrir à ces patients non seulement un traitement, mais aussi un espoir de guérison et de meilleures conditions de vie.
Par Bertrand Siri
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