AA / CNC: 03-11-2014, 16h28.
L’opposition ivoirienne dénonce un “exil doré” accordé à Blaise Compaoré
AA/ Abidjan/ Yao Fulbert
Le Front Populaire Ivoirien (FPI-opposition) a dénoncé, lundi, la présence du président Burkinabé déchu Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire où il bénéficie, depuis vendredi, “d’un exil doré”.
«Blaise Compaoré ne peut pas s’en sortir à si bon compte en ayant en prime un exil doré en Côte d’Ivoire», a souligné la Secrétaire Générale, Porte-Parole du FPI, Agnès Monnet, dans un communiqué publié lundi.
Pour le Front Populaire Ivoirien, Blaise Compaoré doit répondre « devant la justice de tous les crimes dont il est accusé ou soupçonné dans son pays, en Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique de l’Ouest.»
Toujours selon le texte, le parti de Gbagbo accuse ouvertement Compaoré d’avoir « encadré, financé, armé, et offert son pays comme la base arrière d’une rébellion qu’il a lâchée ensuite sur le pays (la Côte d’Ivoire) », sans autre forme d’explication.
Aucune réaction n’a pu être obtenue du camp de l’ex-président burkinabè, jusqu’à 09H45 GMT.
Le communiqué n’a pas, toutefois, adressé de critiques au régime ivoirien pour avoir accueilli le Président déchu.
Chassé par la pression de la rue qui l’accusait d’intenter “un coup d’Etat constitutionnel”, vendredi, Blaise Compaoré, a trouvé refuge, avec son épouse ivoirienne, dans un palais à Yamoussoukro construit à l’initiative de Félix-Houphouët Boigny, qui a dirigé la Côte d’Ivoire de 1960 à 1993. Compaoré y a reçu, dimanche, la visite du Président ivoirien Alassane Ouattara.
Dans un communiqué publié dimanche, le parti ivoirien au pouvoir, le Rassemblement des républicains (RDR) a salué, quant à lui, le président Ouattara pour son « sens élevé de l’amitié et son grand humanisme pour l’accueil et l’hospitalité qu’il a accordé au Président Blaise Compaoré et à ses proches ».
AA