Bangui, République centrafricaine, jeudi, 9 septembre 2021 ( Corbeaunews-Centrafrique).LA COUR CONSTITUTIONNELLE S’EST SABORDÉE, LA REPUBLIQUE A SOMBRÉ
Le mois de septembre a toujours été une période de rentrée scolaire, de rentrée académique ou universitaire, de reprise du travail, de rentrée sportive et culturelle, de rentrée politique et diplomatique après les deux (2) mois de vacances, durant lesquelles chacune ou chacun a essayé de se ressourcer au mieux, malgré les aléas climatiques et/ou climatologiques. A chacune et à chacun bonne rentrée. Aussi, le mois de septembre se veut un moment du dernier constat à mi-parcours pour mieux faire les recadrages-rattrapage pour bien terminer l’exécution des programmes et préparer au mieux les fêtes de fin d’année en groupe et en famille ; c’est également l’idéal moment pour l’Homme Politique conséquent de se faire des projections sur la base du vécu politique du premier semestre de l’année en cours, et pour les différents Etats Majors des armées, le moment du changement du fusil d’épaule, pour réajuster les opérations de terrain.
Durant les six (6) premiers mois de l’année 2021, les Compatriotes Centrafricains, préoccupés par l’insécurité érigée en méthode de gestion des pouvoirs de l’Etat et des dérives dictatoriales qui ont consolidé les exclusions, les frustrations, les humiliations, le déshonneur, le discrédit, l’indignité, en d’autres mots, la honte nationale, avaient suffisamment alerté et attiré les attentions des gouvernants politiques de Bangui et la communauté internationale sur les tragédies ou drames qui se jouent en Centrafrique, après le hold-up électoral réalisé par le Président TOUADERA dans une certaine indifférence diplomatique complice, lequel hold-up n’a fait que cristalliser la déchirure sociale. Et le Centrafricain lambda, en impuissant, a réalisé que le Président TOUADERA a conduit la République dans un cul de sac, sur fonds d’inimaginables abominations, cruautés, désolations et autres, à cause de ses refus des évidences et de ses fuites en avant politiques qui sont suicidaires.
Comme si le plein des dérives dictatoriales n’a pas été fait, le 12 août 2021, veille du 61ème anniversaire de l’indépendance octroyée par la France le 13 août 1960, date choisie certainement à dessein, le Centrafricain démocrate et conséquent a été sidéré par l’exploit politicien réussi par le Président TOUADERA qui a amené la Cour Constitutionnelle de Bangui à se saborder et à faire sombrer la République. Pour satisfaire ce dernier qui les a choisis et nommés membres de la haute institution juridictionnelle de la République, Dame DARLAN et ses juges constitutionnels ont commis l’inacceptable politique, l’incompréhensible juridico-juridictionnel, l’inconcevable intellectuello-professionnel, en couvrant le Juge Centrafricain de l’opprobre. Ce 12 août 2021, la Cour Constitutionnelle a accepté accompagner le Président TOUADERA dans sa volonté de ‘’neutraliser politiquement’’ tous les Leaders Politiques qui constituent pour lui des obstacles pour l’instauration de son pouvoir perconnel.
CHASSER LE NATUREL, IL REVIENT TOUJOURS AU GALOP
Croyant réussir un exploit politique, le Président TOUADERA n’a fait que rendre inévitable le dialogue national inclusif vainement réclamé depuis 2018 par tout le Peuple Centrafricain, mais récusé depuis 2018 par ce dernier, parce que, qui dialogue national inclusif, dit avènement de la 7ème République sur une base consensuelle, donc la fin du velléitaire pouvoir dictatorial qui se met en place.
Avec la destitution de l’honorable MECKASSOUA Abdoul Karim, prononcée par la Cour Constitutionnelle ce 12 août 2021, le Président TOUADERA fait la démonstration et convint que la sidération, la haine, la rancœur, la jalousie, les humiliations et frustrations, l’hypocrisie, les querelles de personnes, les intrigues du palais, les exclusions, le déshonneur, l’indignité, le sadisme sont les caractéristiques de son pouvoir politique, qu’il ne cesse de démontrer au quotidien. Et un Chef d’Etat qui fait de ces négativités ses forces de frappe, non seulement rend très chancelant son fauteuil présidentiel, en sciant lui-même la branche sur laquelle est installé ce fauteuil, mais compromet gravement son après-pouvoir, car il est généralement admis que ‘’… les femmes pardonnent mais n’oublient pas, et que les hommes oublient mais ne pardonnent pas’’, et que ‘’ la Politique n’est pas un jeu’’
LE PRESIDENT TOUADERA A JOUÉ AVEC LE FEU POLITIQUE ET RISQUE DE SE FAIRE BRÛLER AU DERNIER DEGRÉ
Foncièrement obsédé par un pouvoir qu’il a reçu par les volontés de BOZIZE YANVONDA et des Dignitaires du KNK, réfugiés en France après la sanguinaire prise des pouvoirs de l’Etat par la coalition seleka le 24 mars 2013, le Président TOUADERA s’est comporté, semblable à un grand enfant qui a reçu du père Noël un jouet le matin du 25 décembre et qui n’a pas voulu le partager avec les autres toute la journée et qui l’a cassé le soir. En voulant éliminer physiquement et systématiquement tous les Leaders Politiques, pour conserver ce pouvoir, il donne entière raison à CAMARA LAYE qui s’était interrogé à son époque en ces termes : ‘’ … nos hommes politiques aujourd’hui, à l’exception de quelques-uns, sont-ils de grands hommes ? C’est douteux ; ils font de la politique une entreprise sanglante. Ils affament nos peuples, exilent nos cadres, sèment la mort’’, et le sage BENSYRA qui a affirmé ‘’… qu’on ne fait pas la politique avec la rancœur, ni la colère, ni la vengeance…’’. Malheureusement, ces nobles pensées n’ont pas inspiré le Sieur TOUADERA qui a fait de ces négativités depuis 2016 les méthodes de gestion des pouvoirs de l’Etat, avec comme conséquence, amener le pays dans un cul de sac, duquel, il est incapable de l’y sortir, mais se livre par contre à des fuites en avant qui ne sont que politiquement suicidaires.
Tout observateur de la vie politique centrafricaine peut admettre, sans risque de se tromper, que le Président TOUADERA, alias gangster de Bangui ou encore roublard de Bangui (sobriquets donnés par le quotidien LE TSUNAMI – LA VOIX DES SANX VOIX), s’est déjà politiquement suicidé, parce qu’il a :
- Empoisonné lui-même son premier mandat présidentiel et a compromis son après-pouvoir. En piètre stratège politique, il a fait l’option de s’allier les chefs des groupes armés qui écument le pays, depuis 2012, dans l’espoir de gagner facilement son deuxième mandat, et asseoir son pouvoir personnel. Contre vents et marées, et dans un superbe mépris du Peuple Centrafricain, il avait envoyé son Directeur de Cabinet NGREBADA Firmin à Khartoum (Soudan) en février 2019 proposer une amnistie aux chefs des groupes armés. Cette alliance contre nature, à peine neuf (9) mois après sa double signature à Bangui et à Addis-Abeba (Ethiopie) a tourné au fiasco et a été dénoncé par les principaux chefs des groupes armés qui ont créé la coalition des patriotes pour le changement-CPC, dont l’ancien Président BOZIZE YANGOUVONDA, son mentor politique, est le coordonnateur général, ce qui l’avait obligé de réaliser aussi grossièrement le hold-up électoral à l’issue du premier tour des élections présidentielles du 27 décembre 2020.
- Désabusé le Peuple Centrafricain en le faisant tuer-calciner, violer, violenter, piller, par ses partenaires-groupes armés, ses partenaires-mercenaires de la société Wagner et sa milice criminelle les requins ; ce fut la barbarie d’Etat durant cinq (5) ans. Vu le niveau de la barbarie et des souffrances sciemment infligées au Peuple Centrafricain et cautionnées par le Président TOUADERA, je suis incapable d’affirmer s’il y a un autre Peuple d’Afrique noire qui a souffert plus que le Peuple Centrafricain, de même depuis ma majorité citoyenne atteinte en 1968, je suis aussi incapable de dire, durant combien d’années le Peuple Centrafricain s’était estimé heureux ou satisfait, vu qu’en soixante et un (61) ans d’indépendance octroyée, il y a eu :
- Vingt et trois (23) ans de gouvernements civils galvaudés, dont,
- Président DACKO 1- cinq (5), Dacko 2- deux (2) ans, soit sept (7) ans,
- Président PATASSE -10 ans,
- Président TOUADERA- six (6) ans,
- et trente-sept (37) ans et deux (2) mois de gouvernements militaires dictatoriaux, dont
- Colonel BOKASSA douze (12) ans,
- Général KOLINGBA douze (12) ans
- Général BOZIZE YANGOUVONDA dix (10) ans et deux (2) mois,
- et le régime sanguinaire de NDJOTODIA, dix (10) mois, qui a induit la néantisation du pays.
- Offensé et fait humilier la grande muette. Laissée pour compte par tous ses six (6) prédécesseurs dont trois (3) étaient pourtant des militaires, pour question d’obsession de coup d’Etat, les Forces Armées CentrAfricaines-FACA ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes avec le Président TOUADERA. Les quelques passages de la déclaration du Collectif des Officiers Centrafricains, ‘’soucieux du devenir de l’Armée Nationale suite à la deuxième mise en scène (Promotion à titre exceptionnel)’’, retranscrits ci-après, traduisent un réel malaise au sein de nos Forces Armées Centrafricaines et constituent une inquiétante mise en garde :
‘’ Des promotions qui frisent l’insolence, source de nombreuses tensions alors qu’en ce temps de guerre, l’heure devrait être consacrée à l’unité et à la cohésion.’’,
‘’ Les promotions et nominations devraient obéir aux statuts et règlements en vigueur afin de garantir l’équité et consolider la cohésion de l’armée’’,
‘’ Les régimes précédents peuvent être excusés, mais pas celui de TOUADERA’’,
‘’ Alors que le président professeur agrégé sur qui l’espoir était fondé, aggrave la situation et creuse le fossé de division déjà très béante’’,
‘’ Pourquoi toujours les mêmes ? Attention, le peuple a tant souffert !’’
‘’ Les leçons du passé servent-elles nos dirigeants politiques ? ‘’
‘’ Pour terminer, nos homme politiques devraient tirer les leçons du passé pour construire une institution débarrassée des maux qui l’ont longtemps gangrenée’’
‘’ Nous profitons pour dire non à la forfaiture, non à la CPC mais oui pour la construction d’une armée longtemps aux antipodes des normes universellement admises. Nous ne saurions continuer à faire piètre figure aux yeux du monde’’
‘’ Qui vivra, verra ‘’
Propos de ras le bol, propos de totale désillusion, déception ou de désabusement exprimés par nos Officiers des FACA, lesquels doivent amener le Président TOUADERA à se ressaisir, parce que ces propos constituent un véritable coup de semonce.
- Violé et fait violer les Droits de l’Homme et le Droit International Humanitaire, En matière de Droits Humains, je ne sais pas si le Président TOUADERA pourrait bénéficier de circonstances atténuantes, le jour où il se trouvera devant le Juge Centrafricain, vu les ignobles et abominables exactions perpétrées sur le Peuple Centrafricain avec sa bénédiction pour conserver le pouvoir ? Et bizarrement, ce Président TOUADERA, qui en six (6) ans, s’est fait champion des violations de tous les droits, trouve la vertu d’utiliser un passage du rapport des experts des Nations Unies, sur les violations des Droits de l’Homme et du Droit International Humain en Centrafrique, lequel rapport a été rejeté par son gouvernement, pour faire destituer un Député de la Nation, par la Cour Constitutionnelle de Bangui qui l’avait pourtant déclaré élu après avoir vidé le contentieux soulevé par son challenger. Quelle hérésie juridictionnelle. Professeur agrégé de mathématiques, de surcroît Président de la République, TOUADERA est censé ne pas ignorer le droit ou la loi, parce qu’il dispose d’un conseiller juridique.
Le Président TOUADERA, après avoir commis toutes les fautes de haute trahison (parjure, nombreuses violations de la Constitution de la République, alliance avec les groupes armés, mercenariat d’Etat, barbarie d’Etat, création et entretien d’une milice assassine), érigé l’insécurité en méthode de gestion de son pouvoir politique, établi une liste de compatriotes à systématiquement éliminer, instauré un état d’urgence pour permettre à sa milice criminelle, les requins, de tuer allègrement au vu et au su de tout le monde, interdit la libre circulation des personnes, déclaré la guerre au Peuple Centrafricain et l’avoir réduit en déchets, fait agresser un pays voisin et frère et prend attache avec les opposants de ce pays frère pour déstabiliser le pouvoir en place, alors que lui-même n’arrive pas à assurer le contrôle du territoire centrafricain, comment comprendre et expliquer de tels comportements politiques ? Psychopathie ou sénilité politique ? Instinct de survie politique ? Détermination de s’ériger en monarque absolu ou tyran ? N’a-t-il pas politiquement compris la fin de BOKASSA, avec les ‘’ aux cailloux’’. Les initiateurs de ces ‘’aux cailloux’’ ne sont pas encore tous morts.
UN DIALOGUE NATIONAL ET INCLUSIF S’IMPOSE POUR ÉVITER LA DÉSINTÉGRATION
Quelles que soient les analyses politiques, quelles que soient les explications, quelles que soient les justifications qui pourraient être réalisées, formulées ou données, la réalité ne peut plus être auscultée ni récusée par les mordus politiques du MCU. Même si ceux-ci continuent de se voiler la face ou de s’enfoncer la tête dans le sable, l’inacceptable ne peut plus être accepté, ni l’impossible ne peut plus devenir possible, même si Centrafrique est réputé être un pays de tous les paradoxes. Le pouvoir TOUADERA a largement atteint et dépassé les limites du tolérable, n’offre aucune visibilité politique et refuse d’admettre que le Centrafricain aujourd’hui veut se parler et veut se réconcilier avec lui-même, après avoir vécu l’invivable avec cette énième crise militaro-politique qui est devenue un fonds de commerce politique et diplomatique depuis 2012.
Si le Centrafricain veut se réconcilier avec lui-même, ce n’est qu’à travers une rencontre qu’on appelle dialogue national inclusif, conférence nationale inclusive de refondation, concertation citoyenne inclusive ou arbre à palabre qu’il pourra le faire., parce que désabusé, méprisé, abandonné à lui-même. Cette concertation, cette réunion, cette conférence, ce dialogue ou cet arbre à palabre inclusif se veut un moment d’introspection commune, où les Centrafricains devraient se poser les vraies et bonnes questions pour avoir les vraies et bonnes raisons, de détermination des responsabilités respectives, de pardon sincère, de réconciliation vraie avec soi-même et avec les autres, afin de se fixer des caps ou des objectifs à travers lesquels chaque Centrafricain, chaque entité ou chaque région devrait s’y retrouver, pour sortir de manière définitive du cercle infernal des crises militaro-politiques à répétition et envisager réellement la reconstruction de Centrafrique. Et ce n’est que par cette concertation inclusive ou dialogue inclusif que nous allons grandir politiquement et socialement et pouvoir bien tourner les sombres pages de notre histoire politique peu glorieuse de ces soixante et un (61) ans qui ont fait de nous de nains politiques et économiques. Aujourd’hui, le Centrafricain n’aspire qu’à la paix du cœur, ne demande qu’à être gouverné constitutionnellement et démocratiquement, à être guidé et à être aidé pour mieux se mobiliser et s’auto-organiser pour un développement participatif durable. C’est pour dire que la restauration d’un ordre constitutionnel et démocratique, sur fond d’alternance politique, non seulement demeure une idoine, une fondamentale et une déterminante alternative, mais cette alternative doit être consensuelle pour éviter à notre pays une désintégration ou une perte d’identités. Et ce message doit être compris par n’importe quel illuminati politique.
Que le Président TOUADERA le veuille ou pas, cette concertation s’impose et se tiendra, d’une manière ou d’une autre, pour notre harmonieuse survie, car un Peuple qui réalise qu’il n’a plus de perspectives, ni d’alternatives, ni de visibilité politique, procède toujours par des négativités destructrices. 1979 semble loin, mais n’est plus loin. Et toute armée nationale qui réalise que le Peuple est opprimé par ses gouvernants, s’investit de la mission de restaurer l’ordre et sauver ce Peuple, et les Officiers Centrafricains dans leur déclaration ont déjà averti. Les militaires guinéens viennent de faire la preuve le dimanche 5 septembre 2021, même s’il y a des en-dessous qui ne sentent pas la sainteté. Attention à l’effet domino ou à l’imitation militaire.
LE POUVOIR TOUDERA EST SUR UN VOLCAN QUI SE RÉVEILLE DOUCEMENT ET SUREMENT
Toutes analyses et lectures politiques faites, le Président TOUADERA est sur un volcan qui se réveille doucement et surement, dont les signes annonciateurs présagent un grand chamboulement ou basculement, parce qu’il est face à des problématiques qu’il ne peut pas gérer seul, notamment,
- Le manque de légitimité politique suite à son hold-up électoral depuis le 18 janvier 2021 ; toutes statistiques électorales recoupées, sur la base des données électorales collectées par l’ANE, le candidat présidentiel TOUADERA, à l’issue du premier tour des élections du 27 décembre 2020, n’a été voté que par 13 % des électeurs centrafricains réellement inscrits. Et réalisant qu’il ne pouvait pas aller au deuxième tour, il avait fait l’option de frauder. Aucun fraudeur aux élections présidentielles, déclaré Président élu n’a franchi le cap de deux (2) ans, parce qu’il y a réel problème de légitimité ou de poids politique national; l’histoire politique de notre pays en foisonne.
- Ses hétéroclites entourages qui le prennent en otage, notamment les mercenaires de la société Wagner qui préfèrent NGREBADA Firmin pour mieux préserver leurs intérêts, les riches Dignitaires, frères-ennemis, du MCU dont certains lorgnent déjà son fauteuil, ses agents de basse besogne, les requins, qui commencent à se rendre à l’évidence que l’après-pouvoir serait synonyme de leur descente dans les sous-sols des palais de la Justice;
- L’isolement diplomatique et le manque des ressources budgétaires, depuis que les partenaires financiers classiques ont fermé les robinets et le contrôle des ressources douanières qui est assuré par les mercenaires de la société Wagner pour se rembourser, commencent à impacter très négativement la vie publique, d’où ses rapprochements des Présidents rwandais et angolais, dans l’optique de mettre en jeu des milliards de fcfa pour sa survie politique ;
- L’insécurité généralisée qui joue maintenant à sa défaveur et l’empêche de contrôler le territoire national ;
- La grogne actuelle de la grande muette, à cause des frustrations, discrimination, humiliations et déshonneurs, déconsidérations, notamment, la sodomisation des militaires à Boali par ses partenaires-mercenaires de la société Wagner et la poursuite des arrestations et détentions arbitraires des Officiers Généraux, Officiers, Sous-Officiers et Hommes de Troupe pour phobie de tentative de coup d’Etat. Les dernières arrestations datent du samedi 04 septembre 2021 et concernent le lieutenant-colonel TONGABA Alain et le capitaine NGAÏKOSSET Eugène pour motif, désertion en tant de paix, alors que le paix est en crise depuis 2012-2013.
Ces quelques problématiques que le Président TOUADERA ne peut gérer sans l’implication de toutes les entités socio-politiques, ne lui offrent qu’une seule alternative : soit un dialogue national inclusif, soit un changement brutal de régime politique, avec toutes ses conséquences, ce que les SȍÑ ZANGOA avaient déjà annoncé.
Comme aiment le dire les footballeurs, la balle est dans le camp de TOUADERA. En attendant de voir comment il va roubler ou être obligé de faire la passe, chacune et chacun peut partager et poursuivre la réflexion sur la base de cette pensée de AHMADOU HAMPATE BÂ:
- ‘’ Le pouvoir est comme l’alcool. Après un premier verre, on est joyeux comme un agneau. Au second, c’est comme si on avait mangé du lion. On se sent si fort qu’on n’accepte plus d’être contesté. On veut tout imposer à tout le monde, comme le lion dans la savane. Au troisième verre, on est comme le cochon, on ne peut faire que des conneries… Le premier degré correspond à la période ou le chef est doux comme l’agneau. Le second c’est le moment où le chef se prenant pour un monarque absolu, devient redoutable. Mais alors, il n’est que craint. Enfin, quand le chef atteint le troisième degré de son pouvoir, il est non seulement craint, mais détesté par son peuple.’’
Et c’est çà l’ivresse du pouvoir ; tout monarque absolu atteint de cette ivresse ne connait toujours qu’une brutale fin, parce qu’il se fait mal dieu dans son royaume, or le Bon DIEU n’aime pas que son Peuple soit martyrisé ou affaibli, mais plutôt, voir et vivre dans la gloire et la splendeur divines, exprimées en ces termes :
‘’ Fortifiez les mains affaiblies, affermissez les genoux qui chancellent…,
Dites aux cœurs défaillants :
‘’ Soyez forts, ne craignez pas ; voici votre DIEU.
‘’ C’est la vengeance qui vient, la rétribution divine.
‘’ C’est lui qui vient vous sauver. Alors se dessilleront les yeux des aveugles et les oreilles de sourds
s’ouvriront.
‘’ Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la langue du muet criera sa joie.
‘’ Parce qu’auront jailli les eaux dans le désert et les torrents dans les steppes.
‘’ La terre brûlée deviendra un marécage, et le pays de la soif, des eaux jaillissantes ; dans les repaires où
gîtaient les chacals, on verra des enclos de roseaux et de papyrus.
‘’ Il y aura là une chaussée et un chemin, on l’appellera la voie sacrée ; l’impur n’y passera pas ;
‘’ C’est Lui qui pour eux ira par ce chemin et les insensés ne s’y égareront pas.
‘’ Il n’y aura pas de lion et la plus féroce des bêtes n’y montera pas, on ne l’y rencontrera pas, mais les
rachetés y marcheront.
‘’ Ceux qu’a libérés YAHVÉ reviendront, ils arriveront à Sion criant de joie’’
‘’ Ne crains pas car je suis avec toi, ne te laisse pas émouvoir car je suis ton DIEU’’.
Ce que WAFIO JEAN SERGE a retranscrit ci-dessus est du prophète ISAÏE, dans ISAÏE 35, 4-10 et 41,10.
Très bonne méditation aux croyants et non-croyants. C’est l’heure maintenant de commencer à faire des réflexions partagées sur les visions politiques et les approches stratégiques pour l’avènement de la 7ème République qui se veut consensuelle.
WAFIO JEAN SERGE
Président Fondateur du PDCA
SEMAINE 36 – SEPTEMBRE 2021