vendredi, novembre 15, 2024
AccueilActualitésActualités en CentrafriqueLes travaux de réfection des routes à Bangui s'enlisent

Les travaux de réfection des routes à Bangui s’enlisent

Les travaux de réfection des routes à Bangui s’enlisent

 

travaux de réhabilitation des routes à Bangui, capitale de la République centrafricaine. CopyrightCNC
travaux de réhabilitation des routes à Bangui, capitale de la République centrafricaine. CopyrightCNC

 

Les Banguissois s’impatientent devant la lenteur des travaux de réhabilitation des routes dans la capitale centrafricaine. L’Office National du Matériel (ONEM), chargé de ces chantiers, semble patauger et peine à tenir les délais annoncés.

 

Bangui, 06 septembre 2024.

 Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Du rond-point zéro à la cathédrale, soit à peine 1 à 2 km, le chantier a été interrompu pendant deux longues semaines. Les engins de chantier sont restés immobilisés sur le parking de la cathédrale, causant au passage l’incompréhension des riverains. Puis les travaux ont timidement repris jusqu’à l’agence Air France, 1 kilomètres plus loin, avant de s’arrêter à nouveau depuis trois semaines.

 

“On ne comprend vraiment pas ce qui se passe. Ça avance au compte-gouttes”, s’étonne Parfait, commerçant du centre-ville. “Un jour on voit les ouvriers s’activer, le lendemain plus personne. C’est à n’y rien comprendre”.

 

Les équipes de l’ONEM semblent tâtonner : tantôt les engins tombent en panne, tantôt l’enrobé est mal posé et doit être refait. “On dirait qu’ils apprennent sur le tas”, ironise un chauffeur de taxi.

 

Face à ces difficultés, l’ONEM a fait appel à des techniciens chinois pour former ses techniciens. Mais dès leur départ, les travaux ont de nouveau calé au bout de 100 mètres à peine. Pendant ce temps, du côté de l’hôpital de l’Amitié jusqu’au PK9, un premier revêtement qualifié de “catastrophique” par les usagers, a dû être entièrement arraché.

 

“Ils ne sont manifestement pas prêts mais ils sont pressés de montrer des résultats”, analyse un observateur du secteur BTP. “Résultat : on fait, on défait, on refait. C’est de l’argent public gaspillé”.

 

Le chantier initial prévoyait la réfection de l’axe du centre-ville jusqu’au PK12, soit 12 km. Mais à mi-parcours, les travaux patinent déjà. Les déviations se multiplient, compliquant la circulation dans une ville déjà congestionnée.

 

Certaines voix s’élèvent pour dénoncer une manœuvre électoraliste en vue de la présidentielle de 2025. “Le président Baba Kongoboro prend les Centrafricains pour des idiots avec sa roublardise”, s’agace un opposant. “Il lance des chantiers à la va-vite pour faire croire qu’il travaille, mais c’est du vent”.

 

Le timing de ces travaux interpelle en effet. Tout comme le recrutement annoncé en grande pompe de 2500 fonctionnaires, beaucoup y voient une opération de séduction de l’électorat. “Mais les gens ne sont pas dupes”, assure un syndicaliste. “On voit bien que tout cela n’est pas sérieux”.

 

En attendant, les Banguissois slaloment entre les nids-de-poule et les déviations. Beaucoup s’inquiètent avec cette saison des pluies, qui risque de transformer les chantiers inachevés en bourbiers impraticables.

 

“Le président ferait mieux de s’occuper de son pays plutôt que de voyager sans cesse”, peste Léa, une mère de famille exaspérée. De fait, le chantier semble avancer au rythme des absences du chef de l’État, plus souvent aperçu dans les palaces étrangers que sur le terrain à Bangui.

 

L’ONEM, contacté pour réagir, se veut rassurant : “Nous faisons face à quelques difficultés techniques, c’est normal pour un chantier de cette ampleur. Mais nous mettons tout en œuvre pour accélérer les travaux”. L’organisme promet une reprise rapide de l’activité sur les tronçons à l’arrêt.

 

Mais pour beaucoup de Banguissois, le mal est fait. “On nous avait promis des routes toutes neuves en quelques mois. On se retrouve avec une ville sens dessus dessous et des chantiers à l’abandon”, résume amèrement Pascal, chauffeur de taxi-moto. “C’est l’image même de la gestion de notre pays : on commence plein de choses, on ne finit rien”.

 

Reste à voir si le gouvernement saura rectifier le tir et livrer des infrastructures de qualité dans des délais raisonnables. Pour l’heure, c’est surtout la patience des Banguissois qui est mise à rude épreuve.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

Cliquez sur ce lien pour vous Abonnez à la chaine WhatsApp de Corbeau News Centrafrique

Invitation à suivre la chaine du CNC

 

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 3

4

Groupe Infos 

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.

 

RELATED ARTICLES

Most Popular

Recent Comments