Les statues de la honte : Touadéra célèbre Wagner et renie Boganda et Bokassa
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Touadéra célèbre Wagner et renie Boganda et Bokassa. Deux statues pour les mercenaires de Wagner, aucune pour Bokassa. À Bangui, le président Kongoboro multiplie les hommages aux chefs de la milice russe Wagner. Le père fondateur de la République centrafricaine ainsi que le créateur de l’armée nationale, le vrai bâtisseur du pays , sombrent dans l’oubli pendant que leurs œuvres se dégradent.
L’héritage de Boganda et Bokassa structure pourtant encore le pays. La déclaration de la République par Boganda, la construction par Bokassa de L’aéroport international, de la radio-télévision nationale, des axes routiers majeurs, de l’université de Bangui. Toutes ces infrastructures essentielles datent des années 1970. Cinquante ans après, ces réalisations demeurent inégalées par leurs successeurs. Aucun dirigeant n’a bâti une seconde université publique. L’aéroport stagne sans modernisation. Les équipements de la télévision nationale restent d’un autre âge. Et la honte ? Touadéra célèbre Wagner et renie Boganda et Bokassa.
Mais la véritable honte nationale vient de loin quand Touadéra célèbre Wagner et renie Boganda et Bokassa. Le 3 décembre 2023 marque une date noire dans l’histoire de la République centrafricaine. L’inauguration d’une statue à la gloire des chefs mercenaires Prigojine et Utkin cristallise l’humiliation d’une nation qui renie ses propres bâtisseurs, Barthelemy Boganda et Jean-Bedel Bokassa.
En effet, L’image de cette cérémonie officielle de ce mardi 3 décembre à Bangui fait la honte à toute une nation. Les hauts gradés de l’armée centrafricaine au garde-à-vous devant une statue des mercenaires russes. La vidéo de la scène publiée sur les réseaux sociaux synthétise l’abaissement d’un pays tout entier. Le chef d’état-major des armées, les directeurs généraux de la gendarmerie et de la police nationale saluent militairement l’effigie des chefs Wagner, Prigojine et Utkin, inaugurée devant la maison russe en pleine capitale centrafricaine.
Cette cérémonie officielle signe l’aboutissement d’un processus d’effacement de l’histoire nationale. Deux monuments glorifient désormais le groupe Wagner dans la capitale : le premier sur l’avenue des Martyrs près de l’université, le second face à l’ambassade de Russie à Bangui. Pendant ce temps, la mémoire des bâtisseurs du pays, Boganda et Bokassa s’estompe. Touadéra célèbre Wagner dans la joie. La honte.
Le père fondateur de la RCA, Barthélemy Boganda et l’empereur Jean-Bedel Bokassa, créateur de l’armée nationale, n’ont jamais reçu pareil hommage de la part du régime actuel. Pourtant, l’héritage de Bokassa structure encore la République centrafricaine moderne. L’aéroport international, la radio-télévision nationale, les axes routiers majeurs, l’université de Bangui – toutes ces infrastructures essentielles datent de son règne dans les années 1970.
Cinquante ans plus tard, ces réalisations demeurent inégalées. Aucun dirigeant n’a construit une seconde université publique. L’aéroport n’a connu aucune modernisation significative. Les équipements de la télévision nationale restent ceux d’une autre époque. Les routes se dégradent faute d’entretien. Touadéra célèbre Wagner.
Le contraste entre cet héritage productif et la situation actuelle interpelle. Le président Kongoboro ne multiplie guerre les chantiers dans Bangui : routes, bâtiments administratifs, places publiques. La population manque toujours d’eau potable, d’électricité, de soins médicaux.
Plus grave encore, le pays s’enfonce dans une dépendance mortifère envers les mercenaires russes. Le président nie leur présence tout en leur dédiant des monuments. Cette duplicité ne trompe personne. Les exactions des hommes de Wagner dans le pays dépassent les heures les plus sombres du régime Bokassa. Meurtres, viols, tortures – les témoignages abondent.
L’armée nationale, création de Bokassa, perd son âme en rendant les honneurs à des chefs de guerre étrangers. Cette soumission symbolique traduit une réalité plus profonde : la perte de souveraineté du pays. La Centrafrique moderne se construit sur le reniement de son histoire et de ses héros.
L’isolement diplomatique s’accentue, rappelant les dernières années de Bokassa. Le rapprochement avec la Russie éloigne le pays de ses partenaires traditionnels. Les conséquences économiques pèsent sur une population déjà éprouvée. Les investisseurs fuient un pays jugé instable. Les caisses de l’État dépendent de l’aide internationale.
La jeunesse centrafricaine subit de plein fouet cette dérive. Les étudiants de l’université Bokassa croisent chaque jour le regard de bronze des chefs mercenaires. Quel message leur est envoyé ? Que leurs héros nationaux valent moins que des criminels de guerre étrangers ? Le chômage massif et l’éducation défaillante poussent beaucoup à l’exil.
Cette fuite des cerveaux prive le pays de ses forces vives, comme sous Bokassa. Mais la comparaison s’arrête là. L’empereur, malgré ses crimes, a construit. Le régime actuel détruit l’âme même de la nation en célébrant ses bourreaux. Les statues Wagner défigurent désormais le paysage urbain de Bangui.
Le double langage du pouvoir atteint des sommets d’absurdité. Comment nier la présence de Wagner tout en immortalisant ses chefs dans le bronze ? Comment prétendre à la souveraineté nationale en rendant les honneurs militaires à des mercenaires ? Ces contradictions trahissent l’ampleur de la déchéance.
Les parallèles historiques inquiètent. La présidence Bokassa s’acheva dans le chaos. La Centrafrique ne peut se permettre une nouvelle descente aux enfers. La glorification de criminels étrangers, l’effacement des héros nationaux, la soumission des forces armées – tous ces signes annoncent des lendemains difficiles.
Cette trahison de la mémoire nationale marque un point de non-retour. En préférant honorer des mercenaires plutôt que ses bâtisseurs, le pouvoir actuel écrit une page honteuse de l’histoire centrafricaine. Les monuments de la honte témoigneront longtemps de ces choix funestes. Les générations futures devront reconstruire sur ces ruines morales.
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