Les relations tendues entre la Centrafrique et le FMI : Les points de désaccord se multiplient
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Le rapport de la Commission Économie et Finances de l’Assemblée nationale jette la lumière sur les relations tendues entre la Centrafrique et le FMI (Fonds Monétaire International). Le programme de facilité élargie de crédit, véritable bouée de sauvetage pour l’économie nationale, vacille dangereusement. Les points de désaccord se multiplient, notamment sur la réforme des hydrocarbures, mettant en danger le soutien vital des partenaires financiers internationaux.
L’aveu du ministre des Finances devant la Commission ne laisse place à aucune ambiguïté. La troisième revue du programme FMI achoppe sur plusieurs points critiques, particulièrement la réforme du secteur des hydrocarbures. Cette situation délicate menace directement l’ensemble du soutien financier international, le FMI agissant comme chef de file de tous les partenaires techniques et financiers.
Les enjeux dépassent largement le cadre des relations avec le FMI. Une suspension du programme aurait des conséquences catastrophiques sur les finances publiques nationales. Les appuis budgétaires des partenaires techniques et financiers, essentiels à l’équilibre des comptes publics, pourraient être gelés. Pour un pays qui compte sur 160,20 milliards de francs CFA de ressources extérieures en 2025, dont 27,30 milliards d’appui budgétaire direct, le choc serait violent.
Le gouvernement se trouve acculé à des choix cornéliens. Le FMI exige des conditions strictes pour poursuivre son soutien, notamment l’atteinte d’un niveau de recettes intérieures de 255 milliards de francs CFA d’ici fin décembre 2024. Un objectif qui paraît hors de portée au vu des performances actuelles des services fiscaux, qui peinent déjà à atteindre leurs cibles.
La situation budgétaire actuelle explique cette fragilité. Les dépenses ont explosé, atteignant un taux d’exécution de 118,98%, bien au-delà des prévisions. Cette dérive budgétaire, que le gouvernement justifie par le paiement d’arriérés et des dépenses urgentes, complique encore les discussions avec le FMI, traditionnellement attaché à la rigueur budgétaire.
Le ministre promet la poursuite des négociations jusqu’à des “conclusions satisfaisantes”. Mais le temps presse. Sans accord rapide, c’est tout l’édifice du financement public qui risque de s’effondrer. Les réformes exigées par le FMI, notamment dans le secteur des hydrocarbures, se heurtent à des résistances internes, tandis que la capacité du gouvernement à tenir ses engagements en matière de recettes fiscales reste incertaine.
L’impasse actuelle avec le FMI place la Centrafrique dans une position périlleuse. Sans le parapluie protecteur du Fonds, le pays pourrait rapidement se retrouver à court de financements extérieurs, compromettant ses projets de développement et sa stabilité financière. Les semaines à venir seront cruciales pour l’avenir des relations entre Bangui et ses partenaires financiers internationaux. L’alternative à un accord entre la Centrafrique et le FMI se résume à un saut dans l’inconnu, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l’économie nationale.
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