Les maîtresses du président dans le Gouvernement : Promotions canapé et nominations controversées et détestées en République centrafricaine
Bangui, 08 janvier 2024 (CNC) – La République Centrafricaine est actuellement au centre d’une controverse de gouvernance : la nomination de maîtresses du président à des postes clés dans le gouvernement, un phénomène qui incarne la pratique de la “promotion canapé”. Bien loin d’être un secret, cette méthode de sélection est devenue une caractéristique marquante de l’administration du Président putschiste Faustin Archange Touadera. Ces nominations, qui semblent ignorer les critères de compétence professionnelle et de mérite, soulèvent des questions sur le népotisme, l’éthique politique et les implications de telles pratiques sur la gouvernance et la société centrafricaine.
Sylvie Baïpo-Temon Ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Centrafricains de l’étranger.
Sylvie Baïpo-Temon, centrafricaine ayant acquis la nationalité française, vivait en France lorsqu’elle a rencontré le président putschiste Faustin Archange Touadera à plusieurs reprises. Ces interactions ont conduit à sa nomination surprenante en tant que ministre des Affaires Étrangères, un exemple clair de la “promotion canapé”. Cette nomination soudaine, depuis une vie en France à un rôle politique majeur en République Centrafricaine, soulève des questions sur les critères de sélection pour ces postes de haute responsabilité.
Josiane Lina Bemakassoui, Ministre chargé de l’Action humanitaire et de la Solidarité.
Josiane Lina Bemakassoui, ancienne serveuse dans un bar, a également fait un bond remarquable en devenant ministre des Actions Humanitaires. Sa nomination, précédée d’une relation personnelle et intime avec le président, illustre une autre instance de “promotion canapé”, soulevant des préoccupations similaires sur les principes de mérite et d’équité dans les nominations gouvernementales.
Mlle Ngola Franàoise Ramadan Mahata, Ministre de la Culture
Mlle Ngola Françoise Ramadan Mahata, surnommée Sista Ngola , la nouvelle Ministre chargé des Arts, de la Culture et du Tourisme, représente encore un cas similaire. Vivant en France, elle a développé une relation proche et intime avec le président putschiste lors de ses visites dans ce pays. Cette relation a évolué pour aboutir à sa nomination à un poste de haut niveau à Bangui. De plus, étant la fille de Madame Margueritte RAMADAN , l’ancienne ministre de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, elle a souvent représenté sa mère dans des missions officielles à l’étranger. Sa nomination comme ministre de la Culture, vue comme une suite logique de ses interactions avec le président, confirme le modèle de “promotion canapé” au sein du gouvernement. Avec un niveau d’éducation se limitant au secondaire et un profil intellectuel relativement basique, sa nomination a soulevé des interrogations sur les critères de compétence et de qualification pour les postes gouvernementaux.
Ces nominations mettent en lumière un modèle de “promotion canapé” dans la gouvernance de la République Centrafricaine, remettant en question l’intégrité et la méritocratie dans les nominations gouvernementales. Cette pratique, qui va au-delà des individus impliqués, affecte la confiance du public dans le gouvernement et l’efficacité de la gouvernance. La nécessité d’une plus grande transparence et responsabilité dans les nominations est impérative pour lutter contre ces tendances inquiétantes et assurer un avenir démocratique stable pour le pays.
Par Alain Nzilo
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