samedi, janvier 4, 2025
AccueilSociétéDroits de l'hommeLes enfants-soldats d'Obo : 'J'avais 13 ans quand ils m'ont mis une...

Les enfants-soldats d’Obo : ‘J’avais 13 ans quand ils m’ont mis une kalachnikov dans les mains

Les enfants-soldats d’Obo : ‘J’avais 13 ans quand ils m’ont mis une kalachnikov dans les mains

 

Les enfants-soldats d'Obo : 'J'avais 13 ans quand ils m'ont mis une kalachnikov dans les mains
Le-President-de-lassociation-des-victimes-centrafricaines-de-la-LRA-de-Joseph-Kony – Le combat pour la justice : Entretien exclusif avec Aubin KOTTO-KPENZE, Président de l’association  des victimes centrafricaines de la LRA

 

Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.

 À l’ombre d’un manguier d’Obo, Justin tremble encore en racontant son histoire. Les yeux rivés sur ses mains, ces mêmes mains qui, à 13 ans, ont dû apprendre à manier une arme, il revit ce matin de mars 2008 où son enfance s’est brutalement arrêtée. “Les Tongo-Tongo sont arrivés comme des ombres. En quelques minutes, je n’étais plus un enfant, j’étais devenu leur chose.”

 

La LRA, l’Armée de Résistance du Seigneur de Joseph Kony, a laissé des cicatrices indélébiles dans cette région reculée de Centrafrique. Derrière chaque regard, chaque sourire forcé des survivants, se cache une histoire d’horreur que même le temps n’arrive pas à effacer.

 

“Ils nous faisaient porter leurs bagages jusqu’à l’épuisement”, raconte Félicité, enlevée à 16 ans à Obo. Sa voix se brise quand elle évoque les marches forcées dans la brousse, les coups, la faim. “Si tu ralentissais, ils te battaient. J’ai encore la balle qu’ils m’ont mise dans la jambe ce jour-là“. Aujourd’hui, elle cultive un petit champ à Obo, mais les cauchemars continuent de la hanter.

 

Dans les rues d’Obo, une centaine d’anciens enfants-soldats tentent de reconstruire leur vie. Certains, comme Justin, se sont tournés vers l’agriculture. “La terre ne juge pas”, dit-il en montrant ses cultures. “Elle ne te demande pas ce que tu as fait avant. Elle te donne juste une chance de recommencer”.

 

“Le plus dur, ce n’est pas ce qu’on a vécu”, confie Marie, les yeux dans le vague. “C’est ce qu’on est devenu. Les produits qu’ils nous ont fait prendre… Parfois, je ne reconnais plus la personne que je vois dans le miroir”. Comme beaucoup d’autres, elle porte en elle les séquelles physiques et psychologiques de sa captivité.

 

Francine Nangbuka, qui coordonne une association locale d’aide aux survivants, connaît chaque histoire, chaque traumatisme. “La communauté a appris à les réaccueillir“, explique-t-elle. “Mais certaines blessures ne guériront jamais complètement. Comment oublier quand on a été forcé de tuer, de piller, de détruire ?”

 

Les survivants attendent toujours que justice soit faite. Joseph Kony, le chef de la LRA, court toujours. “Tant qu’il sera libre, nous ne serons jamais vraiment libres”, murmure Justin. “Chaque nuit, je rêve qu’on l’arrête enfin. Peut-être qu’alors, les cauchemars s’arrêteront.”

 

Entre 2008 et 2020, la LRA a semé la terreur à Obo , d’ailleurs dans le Haut-Mbomou en général. Aujourd’hui, même si les armes se sont tues, les séquelles restent vivaces. Dans les yeux des survivants brille pourtant une lueur d’espoir : celle de voir leurs enfants grandir dans un monde où le nom de Joseph Kony ne sera plus qu’un mauvais souvenir dans les livres d’histoire.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

 

Cliquez sur ce lien pour vous Abonnez à la chaine WhatsApp de Corbeau News Centrafrique

Invitation à suivre la chaine du CNC

 

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 3

4

Groupe Infos 

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.

 

 

RELATED ARTICLES

Most Popular

Recent Comments